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PLUS EUROPE: A Francfort, l'automobile s'adapte à la nouvelle donne économique

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Joseph B. White, THE WALL STREET JOURNAL DETROIT (Dow Jones)--Les dirigeants des grands constructeurs automobiles de la planète feront une halte au salon de Francfort cette semaine, désireux d'impressionner non seulement les amateurs mais aussi et

Joseph B. White,

THE WALL STREET JOURNAL

DETROIT (Dow Jones)--Les dirigeants des grands constructeurs automobiles de la planète feront une halte au salon de Francfort cette semaine, désireux d'impressionner non seulement les amateurs mais aussi et surtout les consommateurs originaires de Chine, d'Amérique latine, d'Asie du Sud-Est et des Etats-Unis.

Le marché automobile européen demeure enlisé dans une crise, qui, selon de nombreux analystes, laisse présager un ralentissement à long terme de la demande de nouveaux véhicules en Europe de l'Ouest.

Des voitures allemandes pour une clientèle non européenne

Pour cette raison, les trois géants automobiles allemands Volkswagen (VOW.XE), BMW (BMW.XE) et Mercedes-Benz, filiale de Daimler (DAI.XE), ne manqueront pas d'utiliser ce salon pour asseoir encore davantage leurs stratégies orientées sur une réduction de leur dépendance à l'Europe. Mercedes et Audi, la division de voitures de luxe de Volkswagen, lanceront ainsi à Francfort de nouveaux modèles ciblant tout autant la clientèle chinoise ou américaine qu'européenne.

Alors que les marques allemandes de luxe cherchent à attirer une clientèle plus large en proposant des voitures plus petites et moins chères, certaines enseignes généralistes s'emploient quant à elles à capter des catégories plus aisées qui, en des temps plus prospères, auraient sans doute opté pour une BMW ou une Mercedes.

Surcapacités de production en Europe

Certes, le salon de Francfort aura sa part de voitures à haute performance et de modèles moins polluants. Mais si les dirigeants des constructeurs automobiles européens préféreraient sans doute parler de voitures de rêves aux technologies de pointe, il est probable que nombre d'entre eux seront confrontés à des questions sur le caractère inévitable de nouvelles fermetures d'usines ou suppressions de postes.

Selon une enquête du cabinet de conseil Alix Partners, plus de la moitié des 100 plus grandes usines automobiles d'Europe fonctionnent à moins de 75% de leurs capacités et pourraient ne pas être rentables.

Pour des entreprises fortement dépendantes à l'Europe, comme le constructeur français PSA Peugeot Citroën (UG.FR) ou encore Opel, propriété du groupe américain General Motors (GM), les paillettes du salon de Francfort ne seront qu'une brève distraction sur la longue et pénible route qui les attend.

-Joseph B. White, The Wall Street Journal

(Version française Céline Fabre)

(END) Dow Jones Newswires

September 09, 2013 06:00 ET (10:00 GMT)

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