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PLUS USA 2012: Le marché américain tenté par le vote Obama

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(A nos abonnés: d'ici à l'élection présidentielle américaine du 6 novembre, notre chronique éditoriale quotidienne Plus USA sera régulièrement consacrée aux enjeux économiques et financiers du scrutin). Par Steven Russolillo MarketBeat, The

(A nos abonnés: d'ici à l'élection présidentielle américaine du 6 novembre, notre chronique éditoriale quotidienne Plus USA sera régulièrement consacrée aux enjeux économiques et financiers du scrutin).

Par Steven Russolillo

MarketBeat, The Wall Street Journal

"Quatre ans de plus !", semble clairement dire la Bourse américaine à l'approche des élections présidentielles aux Etats-Unis. Selon un rapport publié par le cabinet de recherche Capital Economics, les investisseurs préféreraient la réelection de Barack Obama à la tête du pays plutôt que l'arrivée au pouvoir de son rival Républicain Mitt Romney.

"La relation étroite observée entre les chances de réelection d'Obama et le niveau du S&P 500 semble suggérer que la Bourse favorise le choix du Démocrate dans la course à la présidence", résume Paul Dales, économiste chez Capital Economics à Toronto.

La Bourse ne pencherait donc pas forcément à droite de l'échiquier politique, contrairement à ce que l'on peut penser. Les actions ont d'ailleurs nettement progressé pendant le mandat d'Obama. Et peu d'analystes prévoient une chute des marchés d'ici au scrutin du 6 novembre.

Paul Dales prévient cependant qu'il ne faut pas confondre corrélation et causalité. Ce n'est pas Obama qui tire le marché à la hausse. De son côté, l'indice S&P 500 n'est pas directement influencé par les chances de réelection d'Obama. Les nouvelles sur le front économique et les perspectives d'intervention des banques centrales dans le monde semblent constituer des catalyseurs aussi bien pour les marchés que pour les chances de réelection d'Obama, selon Dales.

"La corrélation est essentiellement liée au fait qu'Obama soit l'actuel titulaire du poste et non pas au fait qu'il soit Démocrate", avance Paul Dales, qui rappelle que le schéma était similaire en 2004 lors de la réelection de Georges W. Bush. "S'il y a une chose à retenir de cette corrélation, c'est que les marchés financiers n'aiment pas l'incertitude et qu'avec une victoire du président sortant, ils pensent savoir à quoi s'attendre", ajoute-t-il.

Seuls cinq présidents des Etats-Unis ont vu l'indice Dow Jones Industrial Average (DJIA) grimper de plus de 50% pendant les trois premières années de leur mandat et Barack Obama en fait partie. L'actuel président a bénéficié d'un calendrier particulier: il a pris ses fonctions quelques semaines avant que les marchés d'actions n'atteignent un point bas en mars 2009 à la suite de la crise financière. Les marchés rebondissent généralement peu de temps après avoir atteint un point bas, ce dont Obama a profité.

Et si l'on s'en tient aux leçons du passé, il est peu probable que Wall Street abandonne la totalité de ses gains d'ici à la fin de l'année. Lors des 15 dernières élections présidentielles, le S&P 500 a progressé à treize reprises au cours des sept derniers mois de l'année électorale, d'après les données du Stock Trader's Almanac.

Le S&P 500 est en hausse de 16,2% depuis le 1er janvier, à 1,461,2 points.

Paul Dales se dit convaicu que l'hôte actuel de la Maison-Blanche aura de bonnes chances d'être réélu tant que le S&P 500 restera au-dessus de la barre des 1,200 points. Sachant que cet indice devrait chuter de 22% pour redescendre à ce niveau.

-Steven Russolillo, MarketBeat

(Version française Jérôme Batteau et Patrick Ramamonjisoa)

(END) Dow Jones Newswires

September 18, 2012 08:19 ET (12:19 GMT)

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