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PLUS USA: H-P doit étudier l'option radicale d'un démantèlement - WSJ

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Rolfe Winkler THE WALL STREET JOURNAL NEW YORK (Dow Jones)--Meg Whitman remanie son équipe et recentre Hewlett-Packard (HPQ) sur les produits à plus haute marge. Objectif: augmenter la rentabilité. Inconvénient: le groupe cède des parts de march

Rolfe Winkler

THE WALL STREET JOURNAL

NEW YORK (Dow Jones)--Meg Whitman remanie son équipe et recentre Hewlett-Packard (HPQ) sur les produits à plus haute marge. Objectif: augmenter la rentabilité. Inconvénient: le groupe cède des parts de marché à ses rivaux. Le groupe informatique américain risque de ne pas se remettre de la stratégie de sa directrice générale. Le moment est peut-être venu pour elle d'envisager un démantèlement du groupe.

H-P a publié mercredi de mauvais résultats au titre du troisième trimestre de son exercice 2012-2013. Mais les investisseurs se sont surtout alarmés des perspectives de Meg Whitman, qui a déclaré qu'il était "peu probable" que le chiffre d'affaires du groupe augmente au cours du prochain exercice. Le titre, qui avait grimpé de 78% depuis le début de l'année, a chuté de 12% jeudi.

H-P distancé

Le chinois Lenovo Group (0992.HK) est déjà passé devant H-P en termes de ventes mondiales d'ordinateurs individuels (PC). L'américain Dell (DELL) réduit quant à lui les prix de ses produits de façon à attirer davantage de clients, qui signeront ensuite des contrats de service à plus forte marge. Le recul du nombre de contrats de ce type conclus par H-P s'est accéléré au cours du troisième trimestre de son exercice. Par ailleurs, le marché des PC n'a pas connu la stabilisation à laquelle Meg Whitman avait dit s'attendre.

La réduction de 9 milliards de dollars de la dette nette de H-P constitue la seule réussite concrète de la dirigeante depuis son arrivée à la tête du groupe. H-P peut ainsi envisager plus facilement un démantèlement, sans l'épée de Damoclès d'une dégradation de sa note de crédit.

Une stratégie périlleuse

Cette démarche radicale n'en paraît pas moins la plus avisée à ce stade. Meg Whitman a disposé de deux ans pour démontrer sa capacité à mettre H-P sur la voie du redressement. Mais le groupe reste toujours aussi ingérable et aux abois d'un point de vue stratégique.

Certaines parties de l'activité continuent de générer de bons flux de trésorerie qui pourraient séduire un fonds de capital-investissement. D'autres présentent toujours une envergure suffisante pour séduire un acteur du secteur comme Lenovo. Selon la méthode de la somme des parties, H-P pourrait être valorisé à un montant supérieur de 50% à son cours de Bourse actuel, d'après Toni Sacconaghi, analyste à Sanford C. Bernstein.

La stratégie consistant à abandonner des parts de marché de façon à accroître la rentabilité pourrait bien accélérer le déclin de H-P. Meg Whitman n'a peut-être pas de meilleure idée pour redresser le groupe, mais il revient alors au conseil d'administration d'envisager des solutions plus drastiques.

-Rolfe Winkler, The Wall Street Journal

(Version française Lydie Boucher)

(END) Dow Jones Newswires

August 23, 2013 06:42 ET (10:42 GMT)

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