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Présidentielle US : le peso dégringole, l'or s'envole

L'or remonte, le peso s'écroule

L'or remonte, le peso s'écroule - Pixabay

Alors que Donald Trump a gagné l'élection présidentielle américaine, les marchés continuent à réagir. Le peso dégringole tandis que l'or s'envole.

Dans une redite du Brexit, les marchés s'affolent de nouveau ce mercredi alors que Donald Trump vient d'être élu 45e président des États-Unis. Son accession à la Maison Blanche ne fait pas les affaires du Mexique et de sa monnaie, le peso. Cette dernière, baromètre de l'opinion des marchés ces dernières semaines sur l'issue du scrutin américain, a dévissé lourdement, tombant en fin de matinée à Tokyo à 20,3195 pesos pour un dollar, son plus bas niveau historique, contre 18,1634 pesos un peu plus tôt, soit un plongeon de plus de 12%.

Le Mexique redoute la victoire de Donald Trump, du fait des menaces du milliardaire d'expulser des États-Unis des millions de migrants illégaux et de faire payer le voisin du sud pour la construction d'un mur sur leur frontière commune. "L'élection est cruciale non seulement pour le peso mexicain, mais aussi pour le Mexique", avait d'ailleurs commenté pour l'agence Bloomberg Juan Carlos Rodado, spécialiste de l'Amérique latine chez Natixis à New York. "Ce scrutin pourrait déterminer l'avenir des échanges entre les deux pays et remettre en question 20 ans d'intégration économique".

Face à cette incertitude, l'or s'envole

Même fébrilité du côté des devises: le dollar fléchissait au-dessous de 101,30 yens, contre 105,47 yens quelques heures plus tôt. Idem face à l'euro qui grimpait à 1,1287 dollar, contre 1,0990 dollar auparavant. Dans ce contexte d'incertitude sur les marchés, l'or, valeur refuge, s'est nettement apprécié, à 1.337,38 dollars l'once, contre 1.268,30 dollars en début de matinée. Les investisseurs se précipitaient aussi sur le marché de la dette: le rendement des bons du Trésor américain à 10 ans reculait à 1,722%, contre 1,867% quelques heures auparavant, et celui des obligations japonaises glissait en terrain négatif. 

S.B. avec AFP