Les prix à la pompe vont-ils baisser ?
Les vingt-huit pays membres de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) ont décidé d'injecter artificiellement sur le marché 60 millions de barils durant un mois. Du pétrole puisé dans les réserves stratégiques. La France en fournira 3.2 millions (ce qui représente 2% de son stock). Les Etats espèrent ainsi faire chuter les cours du brut. La guerre en Libye, qui a déjà privé le marché de 138 millions de barils, risque en effet de favoriser l'envolée des prix à l'échelle internationale dans les mois qui viennent. Ce type de décision n'a été pris que trois fois depuis 1974. Si la mesure atteint l'objectif escompté, les pétroliers vont donc acheter leur pétrole moins cher pendant un certain temps.
Dans tous les cas, une baisse limitée
Vont-ils pour autant répercuter cette baisse à la pompe ? Pour s'en assurer, le ministre de l'Energie Eric Besson a officiellement demandé à Total de diminuer ses tarifs dans les stations-service françaises. Le PDG du groupe aurait accepté. Néanmoins, les automobilistes risquent de rapidement déchanter. D'une part parce que cette procédure est limitée à un mois. Une fois ses effets terminés, on voit mal ce qui pourrait empêcher la remontée des cours mondiaux. D'autre part, car la baisse escomptée ne dépassera sans doute pas une dizaine de dollars par baril. Ce qui ne devrait pas, au final, représenter plus d'une poignée de centimes au moment de faire le plein.