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RBS tiraillé par les objectifs contradictoires imposés par Londres - Plus Europe

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Andrew Peaple THE WALL STREET JOURNAL LONDRES (Dow Jones)--Royal Bank of Scotland (RBS.LN) reste au pilori. Deux rapports rendus publics lundi critiquent les pratiques en matière de crédit de la banque, détenue à 81% par l'Etat britannique. Même

Andrew Peaple

THE WALL STREET JOURNAL

LONDRES (Dow Jones)--Royal Bank of Scotland (RBS.LN) reste au pilori. Deux rapports rendus publics lundi critiquent les pratiques en matière de crédit de la banque, détenue à 81% par l'Etat britannique. Même si elles ne présentent pas un intérêt équivalent, ces deux études adressent le même message aux investisseurs: RBS n'a pas redressé la barre. Le groupe bancaire ne devrait pas sortir de sitôt du giron de l'Etat.

Le rapport rédigé par Lawrence Tomlinson, conseiller du ministère britannique du Commerce, risque d'être rapidement discrédité: il s'appuie davantage sur des considérations anecdotiques que sur de véritables analyses statistiques. Les conclusions de Lawrence Tomlinson semblent avoir été inspirées par les pires préjugés sur la rapacité des banquiers.

Le crédit aux PME en question

Andrew Large, ancien gouverneur adjoint de la Banque d'Angleterre, décrit quant à lui de façon plus rigoureuse le recul des activités de prêt aux petites et moyennes entreprises (PME) de RBS. L'encours de crédit aux PME de la banque a diminué de 4% au premier semestre 2013.

Le rapport d'Andrew Large souligne qu'avant la crise financière, RBS et l'ensemble des banques britanniques avaient tendance à prêter excessivement aux PME. Les exigences des autorités de régulation et la nécessité de rétablir sa santé financière ont depuis poussé RBS à restreindre ses prêts à cette catégorie d'entreprises. Ce rapport met en lumière un point crucial: la rentabilité des capitaux des banques britanniques dans leurs activités de crédit aux PME se situe actuellement dans une fourchette de 3% à 7%, alors que leur coût du capital s'élève à 10%.

Casse-tête

Cela ne va pas faciliter la tâche de RBS pour atteindre les objectifs contradictoires que l'Etat semble lui avoir assignés: devenir un modèle de prudence dans ses pratiques bancaires, tout en répondant aux besoins de financement de l'économie réelle et en s'attachant à devenir suffisamment rentable pour que l'Etat puisse se désengager de son capital sans perdre d'argent.

Si les rapports sur RBS s'accumulent, aucun n'a encore apporté de solution à ce casse-tête.

-Andrew Peaple, The Wall Street Journal

(Version française Lydie Boucher)

(END) Dow Jones Newswires

November 26, 2013 05:56 ET (10:56 GMT)

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