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Réforme bancaire : le trading haute-fréquence interdit

Le gouvernement prévoit d'interdire le trading haute-fréquence, mais il ne donne ni définition de cette pratique, ni cadre à cette interdiction

Le gouvernement prévoit d'interdire le trading haute-fréquence, mais il ne donne ni définition de cette pratique, ni cadre à cette interdiction - -

Dans le cadre du projet de loi de séparation et de régulation des activités bancaires adopté ce 19 décembre, certaines activités spéculatives comme le trading algorithmique vont être prohibées.

Tous les détails de la réforme bancaire française ont été révélés ce mercredi 19 septembre. Parmi les mesures : la France interdit le trading haute-fréquence. Du jamais-vu.

Sur le papier, le projet est ambitieux. L’Hexagone devient le seul pays au monde à interdire cette activité spéculative (définition en encadré). Ailleurs, ces opérations, qui consistent à passer des ordres massivement par ordinateur, sont parfois encadrées, mais jamais totalement prohibées.

Une pratique interdite sans être définie

Les banques françaises seraient donc soumises à un régime à part. Et la mesure s'appliquerait partout dans le monde, à Paris comme ailleurs. Impossible pour les établissements français de contourner la loi en passant ce type d'ordre depuis Londres par exemple.

Problème : cela suppose donc que l'autorité de contrôle puisse surveiller ce qui se passe partout en dehors des frontières françaises.

Par ailleurs, la définition précise retenue par le gouvernement n'a pas été donnée. Pourtant pour l’interdire, il faut bien en définir les contours. Mais pour l'instant, le texte n'est pas très précis. A en croire le porte-parole d'une grande banque, seuls les ordres les plus rapides qui permettent de s'enrichir sur les écarts de prix d'une place financière à l'autre pourraient être interdits. Soit une infime partie des ordres passés par les banques françaises.

Le titre de l'encadré ici

|||Le trading haute fréquence consiste à faire envoyer par des ordinateurs des dizaines de milliers d’ordres d'achat puis de ventes à la seconde, en fonction d’un algorithme préétabli, pour jouer sur des micro-variations de cours. Vu les volumes de titres échangés, les montants des plus-values deviennent énormes.

Caroline Morisseau