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RSA : oublier les riches et s’intéresser aux pauvres

Il y a désormais un peu plus de 2 millions de RSA versés contre 1,6 millions en 2009.

Il y a désormais un peu plus de 2 millions de RSA versés contre 1,6 millions en 2009. - -

Le RSA est revalorisé de 10%. Le successeur du RMI qui devait aider les plus démunis à se remettre en selle est devenu la ressource permanente de certains foyers...

Ces foyers dont le RSA est devenu la ressource principale, ce sont surtout des femmes seules avec enfants mais rien n'est fait pour les sortir de cette situation. Rien ne semble fait de concret pour les sortir de leur situation, la gauche au pouvoir étant plus obsédée par les riches qu’elle pourchasse que par les pauvres qu’elle ignore.

Parmi les nouvelles de la rentrée, il y a la revalorisation du RSA. C'est plutôt une bonne nouvelle pour les gens en difficulté.

En effet, puisque cette revalorisation est de 2% alors que sur un an la hausse des prix a été de 1,1% et que le RSA avait déjà été revalorisé au 1er janvier. Mais il faut tenir compte du fait que les produits qu’achètent en priorité les titulaires du RSA augmentent plus vite : les prix alimentaires ont augmenté de 1,8% en un an et les produits frais de 7,5%. Surtout, 2% de pas grand-chose donnent pas grand-chose : le RSA augmente de 10 € par mois, ce qui ne va guère changer la vie de ceux qui le perçoivent. Ce qui est préoccupant c’est qu’il y a désormais un peu plus de 2 millions de RSA versés contre 1,6 millions en 2009. Compte tenu du fait qu’un tiers des bénéficiaires sont des femmes seules qui élèvent des enfants, il y a 4,5 millions de personnes en France qui vivent du RSA, soit 8% de la population. Dans l’île de la Réunion on verse 100 000 Rsa, ce qui fait que plus d’un quart de la population en dépend.

Est-ce une bonne ou une mauvaise chose, ce RSA ?

En termes de coût, la dépense est relativement modérée pour le moment : on tourne autour de 10 milliards d'euros. C’est donc un effort de solidarité plutôt limité et bienvenu dans son principe. Mais ce qui est inquiétant, c’est que ce dispositif était là pour aider les plus pauvres à se sortir de leur situation. Or, le constat que l’on doit faire est qu’ils sont comme enfermés dans leur pauvreté. Un tiers des bénéficiaires du RSA le touchent depuis plus de quatre ans. Quand Michel Rocard a créé le RMI en 1988, le « I » signifiait « insertion ». Il s’agissait de fournir aux gens en difficulté les formations leur permettant de trouver du travail. Et le moins que l’on puisse dire est que cela ne suit pas.

Pourquoi ?

Parce que nos dirigeants sont obsédés par les riches et ignorent les pauvres. Quand ils parlent d’inégalités face à la formation, tout de suite ils menacent de supprimer les lieux d’excellence de l’enseignement mais ce n’est pas en multipliant par 10 les places dans les grandes écoles que l’on résoudra le problème, c’est plutôt en favorisant des formations concrètes en adéquation avec les besoins des entreprises. Quand on parle d’inégalités de revenu, ils menacent de confisquer l’argent des riches. Mais ce n’est pas en ruinant Mme Bettencourt ou M Bernard Arnault que l’on donnera du travail aux plus pauvres. Ils agissent plus par envie que par charité

Jean-Marc Daniel