Safran va-t-il mettre Zodiac sous son aile?

"Après avoir déjà tenté sa chance en 2010, Safran pourrait revenir à la charge et faire une offre sur l'équipementier aéronautique Zodiac, selon des informations de Bloomberg."

Le feuilleton autour du possible rachat de Zodiac Aerospace par Safran se poursuit. Cette fois-ci, c’est au tour de Bloomberg d’indiquer que l’entreprise cotée au CAC 40 serait intéressée par un rachat de l’équipementier aéronautique français, l’agence citant des sources proches du dossier. Une information toutefois démentie jeudi soir par le porte-parole de Zodiac. 

Safran n'en est pas à son coup d'essai et avait déjà tenté de racheter le groupe en 2010. Plus récemment l'entreprise dirigée par Philippe Petitcolin avait indiqué étudier "toutes les opportunités externes qui ont un ADN assez proche" de la société, sans pour autant se prononcer sur le nom d’une quelconque cible.

Interrogé sur BFM Business sur un éventuel rachat en mars dernier, Olivier Zarrouati, président du directoire de Zodiac Aerospace, avait alors sèchement démenti cette possibilité: "En un mot et en trois lettres, non". Tout en ajoutant, dans la foulée, qui'il était "réceptif à tout ce qu'il estimerait dans l'intérêt de la compagnie et des actionnaires".

Un rachat peu envisageable à court terme

Les rumeurs à ce sujet ont beau persister et même s'amplifier, un rachat à court terme semble difficilement envisageable. "Si la probabilité d'une offre sur Zodiac Aerospace est clairement plus élevée (notamment à la suite des discussions avortées entre Honeywell et United Technologies), le timing paraît un peu trop prématuré compte tenu des interrogations qui entourent encore la reprise en main des activités par le management de Zodiac", estimait, en mars dernier, l'analyste Oddo.

En Bourse, cette question continue en tout cas d’agiter les investisseurs. L'action Zodiac Aerospace grimpe de plus de 4% ce vendredi à la Bourse de Paris, après avoir gagné plus de 10% à l’ouverture tandis que Safran, de son côté, recule de 1,5%. 

S.B.