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Saint-Gobain espère que son résultat opérationnel courant a touché le fond

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PARIS (Dow Jones)--Le producteur de matériaux de construction Saint-Gobain (SGO.FR) a fait état mercredi de perspectives prudemment optimistes pour l'année 2013, après une dégradation sensible mais largement balisée de ses résultats en 2012. &

PARIS (Dow Jones)--Le producteur de matériaux de construction Saint-Gobain (SGO.FR) a fait état mercredi de perspectives prudemment optimistes pour l'année 2013, après une dégradation sensible mais largement balisée de ses résultats en 2012.

"Pour 2013, nous anticipons un redressement de notre résultat d'exploitation au second semestre, après un point bas au second semestre 2012 ou au premier semestre 2013", a déclaré Pierre-André de Chalendar, le PDG du groupe spécialisé dans l'habitat durable.

Saint-Gobain reste confronté à un environnement économique mondial qui demeure "très incertain", "malgré des améliorations attendues en Amérique du Nord et du Sud et en Asie", a souligné le groupe. Dans ce contexte, le géant industriel continuera de faire preuve d'une "extrême vigilance dans (sa) gestion de trésorerie", a-t-il ajouté.

Saint-Gobain veut distribuer à ses actionnaires un dividende stable, de 1,24 euro par action, mais proposera cette année de le percevoir en numéraire ou en actions, contrairement à l'année dernière où il avait été entièrement versé en numéraire.

Saint-Gobain a dégagé en 2012 un autofinancement libre, hors impôts et plus-values, en recul de 36,7% à 895 millions d'euros. Sa dette nette en fin d'exercice s'élevait à 8,49 milliards d'euros, en hausse de 4,9% sur un an.

A la fin 2012, les agences de notation de crédit Moody's et Standard & Poor's ont toutes deux adopté des perspectives négatives, au lieu de stables, sur la note de crédit de Saint-Gobain. S&P affiche une note "BBB" et Moody's une note "Baa2" sur la dette du groupe. Selon les critères d'appréciation des deux agences, la dette de Saint-Gobain est à deux crans d'être jugée spéculative.

Pour faire face à la dégradation de la conjoncture économique, le groupe a mis en oeuvre un programme de réduction de coûts de 520 millions d'euros sur l'ensemble de l'année. Ce programme sera poursuivi et amplifié en 2013, de telle sorte que son impact en année pleine sera porté en 2013 à 1,1 milliard d'euros, par rapport à la base de coûts de 2011, a-t-il indiqué.

L'année dernière, le résultat net de Saint-Gobain a chuté de 40,3% à 766 millions d'euros, en raison d'un repli de 16,3%, à 2,88 milliards d'euros, de son résultat opérationnel courant.

Le chiffre d'affaires annuel du groupe industriel a progressé de 2,6%, à presque 43,2 milliards d'euros, grâce notamment à des hausses de prix qui ont compensé un repli de 3,6% des volumes.

Les analystes anticipaient en moyenne un résultat opérationnel courant proche de 2,88 milliard d'euros pour un chiffre d'affaires de 42,99 milliards d'euros, selon un consensus établi par la société à partir de 20 prévisions.

Saint-Gobain avait revu en baisse ses perspectives pour 2012 à deux reprises au cours du second semestre de l'année dernière. A la fin octobre, il avait prévenu d'un recul "plus prononcé qu'anticipé en juillet" de son résultat opérationnel courant entre le premier et le second semestre.

Le groupe a depuis obtenu une nouvelle marge de manoeuvre financière, en annonçant en janvier la cession des activités nord-américaines de Verallia, sa filiale d'emballages en verre, pour environ 1 milliard d'euros hors dettes. Essentiellement situé en Europe, le reste de Verallia a vocation à être cédé ou introduit en Bourse à terme.

L'action Saint-Gobain a clôturé mercredi à 31,41 euros, après avoir regagné près d'un tiers de sa valeur depuis son point bas du début du mois d'août.

- Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; 33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@dowjones.com

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February 20, 2013 13:03 ET (18:03 GMT)

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