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Sanofi plombé en Bourse après un revers judiciaire aux États-Unis

Sanofi accusé de violation de brevet aux Etats-Unis

Sanofi accusé de violation de brevet aux Etats-Unis - Eric Piermont - AFP

Le cours de Bourse du géant pharmaceutique français Sanofi a souffert ce vendredi d’une décision de justice défavorable sur fond de contestation de brevets.

Sanofi a cédé vendredi à l'issue d'une séance mouvementée 2% de sa valeur, soit la plus forte baisse parmi les valeur du CAC 40. En cause, la décision de la justice américaine d'arrêter la vente de son anticholestérol Praluent aux États-Unis.

Jeudi, le tribunal de première instance américain du district du Delaware (est) a ordonné l'interdiction de la commercialisation, de la vente et de la fabrication du produit aux États-Unis, estimant que Sanofi violait des brevets déposés par son concurrent américain Amgen.

Le différend porte sur le médicament Repatha développé par Amgen depuis 2005 et destiné à lutter contre les taux élevés de cholestérol. Il avait été mis sur le marché aux États-Unis en 2015. Amgen accuse Sanofi d'avoir enfreint certains de ses brevets pour mettre au point de son côté un médicament similaire, le Praluent.

Des "dommages irréparables"

Le juge Robinson a estimé qu'en mettant le Praluent sur le marché au même moment que le Repatha, Sanofi a causé des "dommages irréparables" à Amgen et que ceux-ci ne peuvent être compensés par des moyens financiers.

"C’est une mauvaise nouvelle pour Sanofi", commentent les analystes de Natixis, notant "toutefois [qu’] il n’y aura pas de conséquences immédiates puisque Sanofi a fait appel, ce qui suspend temporairement la procédure, et que la juge laisse la porte ouverte à un accord à l’amiable entre les deux parties".

Des négociations vont ainsi probablement s’engager immédiatement entre les deux groupes. Dans ces conditions, "l’incertitude [autour de ce dossier], qui pèse sur le titre depuis longtemps pourrait bientôt disparaître, ce qui est le plus important sur un plan boursier au-delà de l’impact financier", souligne le courtier.

F.B. avec AFP