Scandale du Libor : JPMorgan et Citigroup à leur tour inquiétés

Cette affaire de manipulation du taux interbancaire touche désormais les deux banques américaines qui font l'objet de demandes d'informations de la part des enquêteurs, et de poursuites de clients.

Barclays était la première à être tombée dans l’affaire du Libor, un scandale qui implique des manipulations des cours de ce taux interbancaire.

Désormais, JPMorgan et Citigroup sont également dans le viseur. Les enquêteurs et les régulateurs américains ont demandé des informations aux deux banques. Par ailleurs, elles font l'objet de poursuites de clients mécontents aux Etats-Unis.

Au-delà des deux groupes, 18 établissements, au total, contribuent à fixer le Libor, soit autant de banques potentiellement impliquées dans cette affaire. L'impact risque d'être énorme, car ces banques pourraient, comme Barclays, chercher à solder ce litige à l'amiable en payant une amende.

Un préjudice potentiel de 1000 milliards de dollars, selon certains analystes

L'affaire ne s'arrête pas là : beaucoup d'entreprises ont été flouées dans cette affaire. Certaines ont emprunté à taux variable en pariant sur une hausse du Libor. Les banques, en maintenant le Libor à un taux plus bas, ont truqué le pari, obligeant les entreprises à payer plus cher qu'elles auraient dû.

Certains analystes chiffrent le préjudice potentiel à plus de 1000 milliards de dollars. Autant dire que l’affaire devrait faire encore couler beaucoup d’encre.

Caroline Morisseau