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Les scandales plombent HSBC

HSBC a payé, en 2012, une amende record de 1,5 milliard d'euros

HSBC a payé, en 2012, une amende record de 1,5 milliard d'euros - -

La banque sino-britannique a publié, ce lundi 4 mars, un bénéfice en baisse de plus de 16%. Les résultats sont tirés vers le bas par le scandale des ventes forcées d'assurance-crédit et les transactions illégales aux Etats-Unis.

HSBC tire un trait sur une année 2012 noircie par les scandales. Ce lundi 4 mars, la banque sino-britannique a publié des résultats annuels en très net recul. Le bénéfice du groupe s'est ainsi établi à 14 milliards de dollars (environ 10,7 milliards d’euros) contre 16,8 en 2011, soit une baisse de 16,5%.

Si des éléments comptables ont également pesé, ce résultat a été lourdement impacté par l’implication de la banque dans plusieurs affaires.

La première d’entre elles, est le scandale des ventes forcées des produits d’assurance-crédit. Ces produits permettaient d'assurer le remboursement d'un crédit malgré une perte de revenus liée à la maladie, au décès ou à la perte d'un emploi. Ils ont longtemps été vendus d'office aux clients avant que cette pratique ne soit définitivement condamnée par la Haute Cour de Londres.

La banque a ainsi dû provisionner 1,4 milliard de dollars (environ 1,1 milliard d’euros) destinés à couvrir les possibles indemnisations qui pourraient être versées aux clients lésés par ce scandale.

De l'optimisme pour 2013

Second scandale : le blanchiment d’argent. En 2012, HSBC a tout simplement été la banque qui a payé la plus grosse amende. Elle a ainsi dû débourser, le 11 décembre dernier, 1,5 milliard d’euros pour clore une série d’enquêtes où elle était notamment accusée de faciliter des transferts de fonds provenant de cartels de la drogue, ou de passer des transactions avec l'Iran, ce que la loi américaine interdit.

En dépit de ces scandales, HSBC a toutefois réussi à rester dans le vert, ce qui n a pas été le cas de bon nombre de ses rivales britanniques telles que Barclays, Royal Bank of Scotland ou Lloyds.

Pour 2013, le groupe compte continuer à "récolter les fruits du redressement de la croissance économique en Chine continentale" a expliqué le directeur général de la banque, Stuart Gulliver, cité dans le communiqué, et ce malgré un "contexte encore éprouvant".

Signe de cet optimisme, le groupe a annoncé une hausse de 11% de ses trois premiers dividendes trimestriels de 2013, à 10 cents.

J.M. avec AFP