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Solvay réduit ses objectifs 2016 pour prendre en compte sa transformation et la conjoncture

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PARIS (Dow Jones)--Le groupe franco-belge de chimie Solvay (SOLB.BT) a annoncé mercredi ne plus viser qu'un excédent brut d'exploitation récurrent de 2,3 à 2,5 milliards d'euros à l'horizon 2016, au lieu d'un objectif précédent de 3 milliards

PARIS (Dow Jones)--Le groupe franco-belge de chimie Solvay (SOLB.BT) a annoncé mercredi ne plus viser qu'un excédent brut d'exploitation récurrent de 2,3 à 2,5 milliards d'euros à l'horizon 2016, au lieu d'un objectif précédent de 3 milliards d'euros, afin de prendre en compte le remaniement en profondeur de son portefeuille d'activités au cours des 18 derniers mois et une conjoncture mondiale dégradée.

"Solvay devrait réaliser en moyenne sur les trois prochaines années une croissance annuelle de plus de 10% de son excédent brut d'exploitation récurrent, dépassant ainsi la croissance attendue du secteur, tout en améliorant la rentabilité de ses capitaux investis", a déclaré Jean-Pierre Clamadieu, le président du comité exécutif de Solvay, qui doit présenter dans la journée les nouveaux objectifs stratégiques du chimiste européen aux investisseurs.

"La croissance de l'excédent brut d'exploitation récurrent sera principalement le fait des programmes d'excellence qui devraient au total générer 670 millions d'euros d'excédent brut d'exploitation récurrent supplémentaire en 2016 par rapport à 2013", a en outre souligné le groupe dans un communiqué.

Né à la fin 2011 du rachat du français Rhodia par le belge Solvay, le groupe de chimie européen n'a cessé de se transformer depuis, en se réorganisant autour de cinq segments opérationnels, mais également en restructurant, en cédant et en acquérant des activités.

Solvay a notamment annoncé en mai dernier son intention de combiner ses activités dans le PVC avec celles du pétrochimiste suisse Ineos. Cette coentreprise, que les deux groupes veulent détenir à parité, doit devenir le nouveau numéro un européen des PVC, avec un chiffre d'affaires d'environ 4,3 milliards d'euros et près de 50% de parts de marché. Cette opération préfigure une sortie totale des PVC par Solvay, puisque le chimiste franco-belge disposera d'une option pour revendre sa participation à Ineos dans les quatre à six ans.

L'opération reste cependant soumise à l'accord de la Commission européenne, qui a annoncé en novembre l'ouverture d'une enquête approfondie. Bruxelles a jusqu'au 21 mars 2014 pour rendre sa décision.

En octobre, Solvay a également annoncé le rachat de la société américaine Chemlogics pour une valeur d'entreprise de presque 1,35 milliard de dollars, ce qui correspond à environ 1 milliard d'euros, afin de se renforcer dans les spécialités chimiques pour l'extraction de pétrole et de gaz aux Etats-Unis.

Solvay a remplacé PSA Peugeot Citroën (UG.FR) dans le CAC 40 en septembre 2012.

L'action Solvay a clôturé mardi à 113,80 euros. Elle a gagné 4,1% depuis le début de l'année.

-Ambroise Ecorcheville, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 71; ambroise.ecorcheville@wsj.com

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November 27, 2013 02:16 ET (07:16 GMT)

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