BFM Patrimoine
Placements

Taux: détente aux USA après PIB à 1,8%, Italie sous pression

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - La révision drastique de la croissance américaine au 1er trimestre (de +2,4% à +1,8%) déjoué les pronostics (les analystes anticipaient au pire un abaissement vers +2%) provoque une nette détente des taux longs aux Etats U

(CercleFinance.com) - La révision drastique de la croissance américaine au 1er trimestre (de +2,4% à +1,8%) déjoué les pronostics (les analystes anticipaient au pire un abaissement vers +2%) provoque une nette détente des taux longs aux Etats Unis (vers 2,52%).

Voilà un chiffre qui semble démentir les anticipations de Ben Bernanke en matière de redémarrage de l'économie américaine... mais les chiffres du second trimestre seront bientôt connus et peut être sont-ils effectivement bien meilleurs que ceux du premier (la FED dispose certainement de sources assez fiables en la matière).

L'abaissement du PIB US provient d'une révision complète des chiffres relatifs aux exportations et importations: les statisticiens se seraient totalement trompés avec une estimation initiale de +0,8% qui se retrouve convertie en une contraction de -1,1% et les 'imports' sont encore plus éloignés du précédent chiffrage avec -0,4% au lieu de +1,9% (une telle marge d'erreur, cela semble complètement surréaliste).

Faute de statistiques majeures en Europe, l'embellie ne s'avère pas aussi franche qu'aux Etats Unis ce mercredi.
Les Bunds allemands se détendent de 4Pts de base à 1,77% (l'OAT 2023 se détend à 2,39%) et les écarts sont du même ordre sur les 'bonos' espagnols à 4,97% contre 5,00% ou les BTP italiens revenus à 4,82% (soit encore près de +100Pts par rapport au début du mois de mai).
Le Trésor italien a subi ce matin un premier coup de semonce à la veille d'une émission de 5MdsE de BTP à 5 et ans jugée cruciale: Rome a placé pour 8,0MdsE de 'bons' six mois avec un rendement quasiment doublé à 1,05%, contre 0,54% fin mai.
Et le plus inquiétant, c'est la chute du ratio de couverture qui s'établit à 1,36 contre 1,58 un mois plus tôt.

Rome a de surcroît dû démentir encourir un risque de perte de 8MdsE sur des dérivés de la dette publique, dans le cadre d'un montage conclus dans les années 1990 par un certain... Mario Draghi, directeur général du Trésor italien à l'époque (selon les informations dévoilés par le Financial Times et le quotidien 'La Republica').

Les contrats de swaps renégociés récemment porteraient sur un encours de 31,7MdsE... et comme c'est souvent le cas dans ce genre d'opération de 'gré à gré', il est impossible de connaître les détails et le degré de risque réel de perte pour le Trésor italien.
Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance