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Taux: peu changés après rafale de stats US mitigées à 14H30.

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(CercleFinance.com) - Le rendement des T-Bonds US reste proche des 2% (à 1,977%) après la publication d'une hausse de 0,2% des dépenses des ménages en décembre et d'une envolée tout à fait inattendue de +2,6% des revenus (la plus forte en un m

(CercleFinance.com) - Le rendement des T-Bonds US reste proche des 2% (à 1,977%) après la publication d'une hausse de 0,2% des dépenses des ménages en décembre et d'une envolée tout à fait inattendue de +2,6% des revenus (la plus forte en un mois depuis près de 10 ans).

La mauvaise surprise provient de la brutale remontée du nombre de chômeurs en donnée hebdomadaire avec +38.000 à 368.000, ce qui efface pratiquement toute l'embellie constatée depuis la seconde semaine de janvier: c'est plutôt de mauvais augure à la veille des chiffres de l'emploi attendus demain.

La décrue du chômage pourrait bien s'interrompre et le taux rebondir en direction des 8%.
En Europe, la consommation allemande a plongé de -1,7% en décembre et de -4,7% sur l'année tandis que le taux de chômage en 'données brutes' a rebondi de +0,7% à 7,4% (après 'retraitement', il ressort inchangé): voilà des chiffres de nature à relativiser le rôle de locomotive de l'Allemagne en 2013.

Le rendement des Bunds reste relativement tendu (à 1,675% ce jeudi): la zone euro va t'elle accoucher d'une nouvelle crise ?.

Celle qui concerne Chypre couve en effet depuis 9 mois, et comme l'écrivent avec humour nombre de connaisseurs du dossier, il s'agit d'un concerté des pires problèmes qu'affrontent la Grece, l'Espagne et l'Irlande.

Selon diverses estimations, Chypre aurait besoin de 17,5 à 19 milliards d'euros d'argent frais, dont 10 milliards pour sauver son système bancaire à l'agonie, perclus de créances immobilières douteuses.

C'est énorme et c'est très peu, sachant que le produit intérieur brut est de 18MdsE (une goutte d'eau dans l'ensemble économique européen qui pèse 500 fois plus lourd), mais un sauvetage aussi global -sans garantie d'un remboursement- constituerait un fâcheux précédent.
D'autre part, le Fonds monétaire international (FMI) a déjà décliné toute participation, contrairement au Portugal ou l'Irlande: cela en dit assez long sur le peu d'espoir de voir ce pays rembourser les aides.

L'autre grand thème de réflexion, c'est la signification du ralentissement de la croissance aux Etats Unis: les analystes négligent apparemment le côté 'électoral' du PIB du 3ème trimestre, lequel a été gonflé par des dépenses d'armement (un domaine où les républicains pouvaient difficilement se montrer critiques, eux qui refusaient toute économie budgétaire dans ce domaine).

Autrement dit, sans la béquille des dépenses gouvernementales, le PIB américain se meut à un rythme beaucoup plus lent que ce que les optimistes veulent croire... et hors commandes du Pentagone, la reprise demeure très lente et ne dépasse probablement pas les 1,5%, ce qui est très insuffisant pour engendrer plus de 150.000 emplois par mois en moyenne (ADP en espère 192.000 dans le secteur privé en janvier).

Puisqu'il est difficile de trancher entre deux visions assez divergentes des chiffres publiés hier, il faut creuser un peu plus loin dans le détail des composantes du PIB: la réponse se trouve peut être dans le montant global des imports/exports qui se décroît de -2% sur le début de la période.
Les optimistes objectent qu'une grêve des services portuaires à retardé certaines livraisons en novembre, Sandy en a fait de même début décembre sur la côté Est: en fait, tout cela a provoqué des retards, pas des annulations... donc pas de chute des 'exports'.

Le communiqué final de la FED publié hier soir s'avère sans surprise: les mesures de soutien 'non conventionnelles' vont être poursuivie (rachats de 1.000Mds$ de dette et de MBS par an), sans limite dans le temps -et d'après le consensus, au moins jusqu'à mi-2014 voir début 2015-.

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