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Taux: le seuil de l'intolérable atteint au Japon à 1%.

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(CercleFinance.com) - L'information macro-économique du jour, ce sont les PMI qui ralentissent en Asie (le PMI 'global' recule de 50 vers 49,6 en Chine au mois de mai) et aux Etats Unis (le PMI manufacturier se contracte à 51,9 contre 52,1) mais se

(CercleFinance.com) - L'information macro-économique du jour, ce sont les PMI qui ralentissent en Asie (le PMI 'global' recule de 50 vers 49,6 en Chine au mois de mai) et aux Etats Unis (le PMI manufacturier se contracte à 51,9 contre 52,1) mais se stabilisent en Europe (le flash PMI allemand ressort inchangé à 49,9, toujours en-dessous du seuil pivot des 50).

Mais les opérateurs resteront profondément marqués par le mini-krach du Nikkei (-1.460Pts en quelques heures, record décennal de volatilité) et ce n'est probablement pas un hasard si l'inversion de polarité à la bourse de Tokyo a coïncidé avec le test du seuil des 1% sur les taux longs japonais.

Un coup de tabac prévisible de l'avis général, sauf que la cote d'alerte sur les bons du trésor nippons a été franchie depuis bien longtemps puisque le rendement avait déjà fait un bond de +50% depuis le plancher des 0,57% de début mai lorsque les 0,85% ont été testés en fin de semaine dernière.

Tokyo a ignoré ce fait et opté pour la 'fuite en avant'... et accéléré sa progression alors que les taux longs affichaient 0,85%, puis 0,88% mardi, puis 0,90 mercredi, jusqu'à ce que le '10 ans' se désintègre jeudi matin (de -20% en l'espace de 2 heures), ce qui a propulsé le rendement vers 1,01%.
Avec le flash krach du Nikkei en fin de séance (le repli passant de -3% à -7,3% en l'espace d'une heure), les bons du Trésor japonais se sont spectaculairement redressés (de +28% sur leurs planchers du jour) et ont vu leur rémunération retomber vers 0,83% puis 0,842% en clôture.

On peut argumenter longtemps sur l'existence de courants de pensée divergents au sein de la FED, sur des questions de calendrier concernant le 'tappering' (la réduction) du 'QE-3 (juin, septembre, décembre ?), le fait majeur, c'est l'émergence du sentiment qu'il n'y a plus de marge de progression pour les marchés obligataires.

Leur hausse reposait depuis 4 ans et le 1er 'QE' de la FED non pas sur l'attrait exercé par le rendement mais par la conviction qu'il y avait de la plus value en capital à matérialiser en jouant des assouplissements de la politique monétaire successivement aux Etats Unis, en Europe, au Japon.

L'année 2012 a par exemple vu les T-Bonds US, les emprunts 'corporate' et le 'high yield' surperformer les actions à Wall Street.
Même constat pour les emprunts d'Europe du Sud qui explosent littéralement (plus values à 2 chiffres) depuis le début de l'année et laissent loin derrière l'Euro-Stoxx50 ou le DAX.

Les bons du Trésor US se dégradaient depuis le début du mois de mai (le rendement passant de 1,62% à 2,04% mercredi soir) sans que Wall Street en souffre: la encore, un scénario de 'fuite en avant' semblait à l'oeuvre puisque le 'S&P' battait chaque jour de nouveaux records absolus (passant de 1.582 à 1.687Pts) et affichait un ratio surréaliste de 7 séances de hausse pour 1 de baisse (et inversement pour les T-Bonds à 5, 10 ou 30 ans).
Malgré la chute de -2,5% des places boursières européennes, les marchés obligataire continuent de reculer et le 'BTP 10 ans' italien repasse au-dessus des 4% (à 4,02%), le '10 ans' espagnol remonte de 4,18% à 4,26%.

Une légère détente se dessine cependant cet après midi sur les T-Bonds US avec une rémunération revenue au contact des 2% (contre 2,02% à l'ouverture), malgré l'embellie observée sur le front de l'emploi avec une baisse de -22.000 demandeurs à 340.000.

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