Un faux communiqué fait vaciller Vinci en Bourse

Pendant quelques minutes, l'action Vinci a perdu ce mardi plus de 18%. Il aura fallu que le groupe publie un démenti pour rassurer les investisseurs.

C'est une incroyable histoire que vient de connaître Vinci ce mardi après-midi. Les analystes et la presse ont reçu par mail un communiqué annonçant peu après 16 heures que le groupe de BTP avait licencié son directeur financier Christian Labeyrie après avoir découvert d'énormes erreurs d'écritures comptables, relatives à ses exercices 2015 et du premier semestre 2016, portant sur quelque 3,5 milliards d'euros.

Bien que certains éléments du communiqué pouvaient faire douter de son origine, les marchés réagissent immédiatement. L'action du groupe de BTP dévisse lourdement (voir graphique plus bas), perdant au plus fort de la séance plus de 18%, soit 5 milliards d'euros de capitalisation. Curieusement, les "hackers" ont publié 20 minutes plus tard un démenti à leur propre faux communiqué, laissant à nouveau croire que Vinci en était cette fois le signataire.

Face à ces deux communiqués, Vinci réagit une heure plus tard en démentant "formellement" ces allégations. "Un faux communiqué de presse Vinci a été publié par Bloomberg le 22 novembre à 16h05", indique d'abord le groupe dans une brève déclaration mise en ligne sur son site. Avant d'expliquer qu'il ne compte pas en rester là et qu'il étudie "toutes les actions judiciaires à donner suite à cette publication".

Malgré ce démenti, le mal est fait. Après avoir chuté, le titre s'est stabilisé autour de 59 euros, cédant, à la fin de la séance plus de 3,7%.

Cette attaque a été "revendiqué' dans un nouveau communiqué intitulé "Action mediatico-boursière contre Vinci : revendication". Dans ce mail, les auteurs de cet acte de déstabilisation se félicitent de ce "sabotage", indiquant que "la forêt de notre-dame-des-landes a elle même sentie le béton reculer et ces occupants ont fêté se nouveau coup porté directement dans la bourse de ce monstre de béton.(sic)". 

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S.B.