Un sursis pour "les Atelières": "On a besoin de 500.000 à 1 million d'euros"

Arnaud Montebourg monte au créneau pour sauver cette petite entreprise composée d'ex ouvrières de Lejaby, désormais spécialisée dans la lingerie haute gamme. Un symbole du made in France. Muriel Pernin la fondatrice est soulagée.

Le dépôt de bilan s'éloigne à grands pas. La directrice Murielle Pernin devait demander vendredi sa liquidation devant le tribunal de commerce de Lyon, faute de financement. Mais après une réunion mercredi soir au ministère du Redressement productif, les banquiers se sont engagés à étudier un plan pour réinjecter de l'argent frais.

"On ne peut pas prêter à fonds perdus"

Etait présent à cette réunion Antoine Boulay le directeur des relations institutionnelles de la Banque publique d'investissement. Si "Les Atelières" obtiennent donc un répit, il va falloir qu'elles fassent leurs preuves..."La liquidation judiciaire des Atelières, ce n'est pas pour maintenant, explique-t-il. Muriel Pernin a annoncé avoir des investisseurs à hauteur de 250.000 euros et donc nous on va compléter avec du prêt. De toute façon il y a un avenir pour ce secteur, bonneterie, corsetterie, du luxe, de la lingerie dans notre pays. Il n'y a pas de raison que ça ne marche pas… si l'entreprise a des clients. C'est une entreprise qui l'année dernière a fait 350.000 euros de chiffre d'affaires pour 800.000 euros de dépenses. Il y a donc 500.000 euros de perte en septembre 2013. Cette entreprise doit nous démontrer qu'elle est viable parce que l'argent que nous lui prêtons, c'est celui des Français. Donc on ne peut pas lui prêter à fonds perdu".

250.000 euros en fonds propres

Lors de cette réunion, Muriel Pernin est arrivée avec un financement en fonds propres de 250.000 euros. Et c'est cette somme qui aurait décidé les banques à la suivre. Aucun engagement ferme n'a été pris mais les banques vont étudier un plan de financement et donneront leur réponse dans quelques jours. Et au-delà des banques, "Les Atelières" entendent bien lancer une nouvelle souscription nationale pour ce symbole du Made in France. Pourtant, malgré le soutien des banques, les Atelières ont encore besoin d'une rallonge. Et pour récupérer entre "500.000 et 1 million d'euros" dont elles ont besoin, les ex-Lejaby veulent lancer une souscription nationale. (Voir la vidéo)

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|||Les Atelières: allez-vous donner aux ex-Lejaby?

La rédaction