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UPDATE: Lufthansa menacé par des grèves après l'échec des négociations

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--Lufthansa risque des mouvements de grève de son personnel navigant en Allemagne --Les négociations entre la direction et les syndicats ont échoué --Les grèves pourraient débuter mercredi (Actualisation: déclarations de Lufthansa aux 3ème et

--Lufthansa risque des mouvements de grève de son personnel navigant en Allemagne

--Les négociations entre la direction et les syndicats ont échoué

--Les grèves pourraient débuter mercredi

(Actualisation: déclarations de Lufthansa aux 3ème et 7ème paragraphes, contexte au cinquième paragraphe, et précisions sur les coûts des mouvements de grève pour la compagnie aux deux derniers paragraphes).

FRANCFORT (Dow Jones)--Deutsche Lufthansa (LHA.XE) risque de voir s'enclencher cette semaine un mouvement de grève à durée indeterminée de son personnel navigant en Allemagne, après l'échec des négociations de la direction avec le syndicat UFO au sujet des salaires et du projet de la compagnie de recruter du personnel intérimaire et de transférer certaines fonctions à des sous-traitants.

Le syndicat UFO, qui représente le personnel navigant de Lufthansa, a annoncé mardi qu'il préparait un mouvement de grève qui pourrait commencer dès mercredi et être suivi par 19.400 salariés.

Un porte-parole de Lufthansa a déclaré qu'un mouvement social coûterait à la compagnie des millions d'euros par jour, ajoutant que la direction étudiait actuellement ses options juridiques, sans donner davantage de précisions.

Lufthansa s'est engagé la semaine dernière à continuer son programme de réduction des coûts, qui inclut la suppression de 3.500 emplois administratifs, pour améliorer sa rentabilité sur le long terme.

Comme d'autres grandes compagnies européennes, Lufthansa est de plus en plus confrontée pour ses vols court-courriers à la concurrence de transporteurs à bas coûts comme Ryanair Holdings (RYA.DB) et easyJet (EZJ.LN). Air France, pôle français d'Air France-KLM (AF.FR) et Iberia, pôle espagnol d'International Consolidated Airlines Group (IAG.MC), ont déclaré qu'il était vital de revoir les conditions salariales et d'emploi du personnel des vols intérieurs pour les rendre plus compétitives et permettre à leurs activités court-courriers de renouer avec les bénéfices. Comme Lufthansa, Air France envisage de supprimer des milliers d'emplois.

En avril, le syndicat UFO a demandé une augmentation salariale de 5% pour environ 18.000 employés navigants de Lufthansa, ainsi qu'une prime liée aux bénéfices équivalant à un mois de salaire. Il a également réclamé que la compagnie garantisse qu'elle ne sous-traiterait pas certaines fonctions et n'emploierait pas de personnel intérimaire en cabine.

Lufthansa a indiqué avoir proposé une hausse des salaires de 3,5% et être disposée à renoncer aux emplois intérimaires pendant trois ans.

La compagnie allemande a déjà été confrontée cette année à des mouvements sociaux. En février, environ 1.799 vols ont été annulés au départ de Francfort, troisième aéroport européen, à l'appel du syndicat GdF, qui représente le personnel au sol de l'opérateur aéroportuaire Fraport (FRA.XE). Fraport avait indiqué que ces annulations lui avaient coûté environ 4 millions d'euros, tandis que Lufthansa en avait estimé le coût pour la compagnie à 10 millions d'euros au minimum.

Lufthansa avait également dû annuler une cinquantaine de vols en 2009 en raison de grèves menées par son personnel navigant pendant plusieurs heures à Berlin et à Francfort. A l'époque, le syndicat UFO avait expliqué que la grève avait coûté 50 millions d'euros à la compagnie.

-Nicky Redl, Dow Jones Newswires

(Version française Emilie Palvadeau)

(END) Dow Jones Newswires

August 28, 2012 09:14 ET (13:14 GMT)

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