UPDATE: PSA: free cash flow positif et réduction des pertes au premier semestre

-La perte nette semestrielle de PSA pratiquement divisée par deux

-Le free cash flow opérationnel positif à hauteur de 203 millions d'euros

-La consommation de trésorerie sera "au moins" divisée par deux en 2013

-Le groupe n'est pas confronté à une urgence financière

-PSA reconnaît devoir faire davantage pour réduire ses capacités en Europe

-Le titre bondit de 6,9% à la Bourse de Paris

(Actualisation: commentaires du président du directoire, Philippe Varin et cours de Bourse).

PARIS (Dow Jones)--Le constructeur automobile PSA Peugeot Citroën (UG.FR) a annoncé mercredi avoir divisé sa perte nette pratiquement par deux au premier semestre, celle-ci s'étant inscrite à 426 millions d'euros contre 818 millions d'euros pour la période correspondante de 2012.

De plus, l'industriel a enregistré un flux de trésorerie disponible ("free cash flow") de 203 millions d'euros au premier semestre, hors frais de restructuration et éléments exceptionnels négatifs de 254 millions d'euros, grâce à une gestion "maîtrisée des stocks" et des dépenses d'investissement. Celles-ci ont diminué de 764 millions d'euros sur la période. Une situation saluée en Bourse où le titre gagnait 6,9% à 9,62 euros à 11h30, après avoir bondi de 9% à l'ouverture du marché.

L'industriel a indiqué viser pour 2013 une réduction "au moins" par deux du rythme de sa consommation de "free cash flow" opérationnel - alors qu'il comptait précédemment la réduire de moitié - et tabler sur sa "réduction très significative en 2014". La direction financière n'a toutefois pas réitéré l'objectif d'un free cash flow opérationnel à l'équilibre à la fin de l'année prochaine.

Le groupe s'attend à un repli du marché automobile en Europe en 2013 de l'ordre de 5%, à une croissance de l'ordre de 10% en Chine, de 2% en Amérique latine et à un repli du marché de 5% en Russie.

Alors qu'en Europe, les consommateurs reportent leurs achats dans un contexte de ralentissement économique et d'inquiétudes en matière d'emploi, le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 3,8% à 27,71 milliards d'euros au premier semestre. Le chiffre d'affaires de la division Automobile a baissé de 7,5% à 18,7 milliards d'euros.

Le constructeur a accusé une perte opérationnelle courante de 65 millions d'euros, contre un perte opérationnelle courante de 51 millions d'euros pour la période correspondante de 2012. Le résultat opérationnel courant de la division Automobile a été négatif de 510 millions contre -657 millions d'euros un an plus tôt.

Le groupe a précisé que sa dette nette au 30 juin avait augmenté de 173 millions d'euros à 3,32 milliards d'euros.

Des efforts réalisés et à accomplir

"Au premier semestre 2013, nous voyons les premiers signes du redressement du groupe", a commenté le président du directoire de PSA, Philippe Varin. "Nous avons pris des mesures, parfois difficiles, pour retrouver le chemin de la rentabilité en Europe: plan de restructuration, gestion de notre trésorerie, offensive commerciale", a ajouté le responsable.

Au cours d'une conférence téléphonique, Philippe Varin a déclaré que le constructeur n'était pas confronté à une urgence financière, notant que sa sécurité financière avait été portée à 11,8 milliards d'euros, contre 10,6 milliards d'euros à la fin décembre 2012.

Philippe Varin a ajouté que PSA anticipait une hausse de ses ventes de voitures pour l'ensemble de l'exercice 2013 et que les lancements récents des marques Peugeot et Citroën avaient dépassé les attentes. L'alliance avec General Motors (GM) devrait permettre de réaliser des synergies d'achat de 60 millions d'euros cette année.

Alors que les arrêts de production à l'usine d'Aulnay ont coûté 100 millions d'euros au groupe au premier semestre, le responsable a reconnu que PSA devrait réaliser de nouveaux efforts pour réduire ses capacités en Europe car l'industriel ne pouvait compter sur une hausse de la demande pour étoffer les volumes.

Un industriel en quête de partenaires

Au premier semestre, les ventes de véhicules du groupe se sont effondrées de 13% en Europe dans un marché en repli de 7%, ramenant sa part de marché de 12,9% à 12,2% sur un an. Dans le même temps, le groupe a réalisé de bonnes performances internationales grâce au lancement de nouveaux produits, notamment dans des marchés en forte croissance comme la Chine et l'Amérique latine.

La chute des ventes a poussé le constructeur à tenter de forger de nouvelles alliances. PSA Peugeot Citroën a récemment tenu des pourparlers avec le chinois Dongfeng Motor (0489.HK) visant à élargir leur alliance et a discuté avec la banque espagnole Banco Santander (SAN) d'un partenariat qui impliquerait Banque PSA. Le groupe a également approché son principal partenaire, General Motors, au sujet d'un potentiel renforcement du constructeur américain dans son capital, mais celui-ci a indiqué qu'il refusait pour le moment d'investir davantage dans le français.

Rappelant que Banque PSA était déjà partenaire de Banco Santander au Brésil et de Société Générale (GLE.FR) en Russie, Philippe Varin a déclaré mercredi que le groupe n'excluait pas des partenariats "appropriés" quand ils ont du sens.

Victoire à double tranchant à Bruxelles

Mardi, la Commission européenne a donné son feu vert au plan de restructuration de PSA Peugeot Citroën, en particulier à l'aide financière accordée par l'Etat français au constructeur automobile en difficulté.

L'Etat français a notamment accepté d'apporter à Banque PSA Finance une garantie d'Etat couvrant les émissions obligataires de la branche de financement de PSA jusqu'en décembre 2016, dans la limite de 7 milliards d'euros en principal, ce qui correspond à un équivalent de subvention brut de 486 millions d'euros.

Les conditions imposées par Bruxelles pourraient toutefois handicaper PSA au cours des prochaines années. Bruxelles a indiqué que le constructeur devait entreprendre un plan majeur visant à vendre des actifs. De plus, le groupe et ses filiales ne peuvent désormais plus réaliser d'acquisitions supérieures à 100 millions d'euros sans l'approbation de la Commission.

-David Pearson et Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; [phone]; [e-mail]

(END) Dow Jones Newswires

July 31, 2013 05:32 ET (09:32 GMT)

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