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UPDATE: PSA: perte annuelle historique en 2012, confirme ses objectifs financiers

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-PSA confirme ses objectifs de free cash flow -Free cash flow à -1,38 milliard d'euros en 2012 -Chiffre d'affaires 2012 à 55,4 milliards d'euros, en baisse de 5,2% -Perte nette annuelle de 5,01 milliards d'euros après les dépréciations comptable

-PSA confirme ses objectifs de free cash flow

-Free cash flow à -1,38 milliard d'euros en 2012

-Chiffre d'affaires 2012 à 55,4 milliards d'euros, en baisse de 5,2%

-Perte nette annuelle de 5,01 milliards d'euros après les dépréciations comptables

-Dette nette au 31 décembre 2012 réduite de 211 millions d'euros à 3,148 milliards d'euros

-La participation dans "Faurecia n'est pas vendre"

-Deux milliards d'euros d'actifs cédés en 2012

-L'action gagne 6,1% à 6,33 euros à la mi-séance

(Actualisation: précisions sur la situation financière, les économies liées aux restructurations et à l'alliance avec GM, et la participation dans Faurecia; réaction en Bourse).

PARIS (Dow Jones)--PSA Peugeot Citroën (UG.FR) a annoncé mercredi une perte nette de 5,01 milliards d'euros pour 2012, la plus importante perte annuelle de son histoire, en raison de lourdes dépréciations d'actifs. L'industriel a toutefois assuré être sur la voie du redressement, grâce à l'assainissement de sa situation financière, à ses projets de restructuration en Europe et au repositionnement de ses marques.

L'industriel compte aussi commencer à tirer profit de son alliance, scellée voilà un an, avec l'américain General Motors (GM).

Le constructeur automobile a aussi indiqué que pour 2013, il visait une réduction par deux du rythme de sa consommation de flux de trésorerie disponible ("free cash flow") opérationnel. Il a également confirmé son objectif d'un retour à l'équilibre du free cash flow opérationnel à la fin 2014.

En 2012, PSA a subi des flux de trésorerie négatifs de 1,38 milliard d'euros, le groupe ayant en moyenne consommé 200 millions d'euros de cash chaque mois.

PSA tente de se remettre d'aplomb après avoir été frappé de plein fouet par la chute des ventes d'automobiles en Europe l'année dernière, alors que les consommateurs reportent leurs achats dans un contexte de ralentissement économique et d'inquiétudes en matière d'emploi.

Le constructeur s'est engagé à "cibler davantage [ses] investissements, restaurer activement la profitabilité en Europe et bénéficier des investissements réalisés dans les marchés en croissance", a déclaré le président du directoire de PSA, Philippe Varin, cité dans un communiqué.

A 12h45, le titre gagnait 6,1% à 6,33 euros.

Des dépréciations réversibles

La perte nette de 5,01 milliards d'euros accusée au titre de 2012 intervient après un résultat positif de 588 millions d'euros en 2011. La plus lourde perte affichée par le groupe jusqu'à présent était celle de 1,16 milliard d'euros accusée en 2009. Les analystes anticipaient une perte nette de 1,58 milliard d'euros avant l'annonce surprise par Peugeot la semaine dernière de 4,13 milliards d'euros de dépréciations pour prendre en compte les perspectives dégradées du secteur.

La direction a insisté sur le fait que ces dépréciations seraient réversibles si les perspectives du marché automobile européen venaient à se redresser.

Le chiffre d'affaires de PSA a reculé de 5,2% l'année dernière, à 55,44 milliards d'euros, celui de la division automobile ayant chuté de 10,3%. Le résultat opérationnel courant a été négatif à hauteur de 576 millions d'euros, contre un résultat opérationnel courant positif de 1,09 milliard d'euros en 2011.

Le groupe a précisé que sa dette nette au 31 décembre 2012 a été réduite de 211 millions d'euros à 3,14 milliards d'euros.

Economies et synergies avec GM

"Aujourd'hui, les fondations de notre rebond sont posées. Nous allons construire sur l'identité forte de nos marques et différencier leurs territoires clients", a ajouté Philippe Varin dans le communiqué du groupe.

Le dirigeant a précisé que les mesures de restructuration permettraient de réaliser pour 600 millions d'euros d'économies d'ici à 2015, tandis que les dépenses d'investissement seront réduites de 550 millions d'euros. De plus, les économies, tant en matière de coûts de production que de synergies, dues à l'alliance avec GM devraient s'inscrire à 350 millions d'euros au cours de cette période.

"Faurecia n'est pas à vendre"

Lors d'une conférence téléphonique, le directeur financier de PSA, Jean-Baptiste de Chatillon, a indiqué que le groupe avait procédé à la cession de 2 milliards d'euros d'actifs en 2012 et qu'il espérait tirer 200 millions d'euros de la vente de biens immobiliers en 2013.

Le directeur financier a en revanche démenti les spéculations selon lesquelles PSA pourrait céder sa participation de 57,4% dans l'équipement Faurecia (EO.FR) pour renforcer sa situation financière. "Faurecia n'est pas à vendre", a déclaré le responsable, soulignant que le groupe bénéficiait d'un niveau élevé de sécurité financière à 10,6 milliards d'euros, contre 9,3 milliards d'euros, à la fin 2011.

Perspectives européennes moroses

Plus que d'autres constructeurs européens, PSA a souffert de son exposition aux marchés en forte baisse d'Europe du Sud, comme l'Espagne, l'Italie mais aussi la France. Ses ventes de véhicules et d'éléments à assembler ont chuté de 17% dans le monde, à 2,97 millions d'unités, malgré une gamme de modèles renouvelée.

Dans un marché européen en contraction de 8,6%, les ventes du groupe ont reculé de 15%.

Les analystes automobiles anticipent une nouvelle baisse de 5% du marché européen cette année, certains craignant que les niveaux d'avant 2007 ne puissent pas être atteints avant la fin de la décennie.

Le groupe pour sa part "s'attend à un repli du marché automobile en Europe en 2013 de l'ordre de 3% à 5%, à une croissance de l'ordre de 8% en Chine, de 2% en Amérique Latine et de 2% en Russie", a-t-il indiqué mercredi.

Les difficultés financières du deuxième constructeur automobile européen ont soulevé l'hypothèse d'un soutien du gouvernement français, notamment pour éviter des pertes massives d'emplois dans les usines françaises de PSA. A l'automne dernier, l'Etat a fourni des garanties à la branche de financement du groupe, Banque PSA, à hauteur de 7 milliards d'euros, une mesure récemment validée par la Commission européenne.

La semaine dernière, le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a indiqué que l'Etat ferait le nécessaire pour éviter une disparition de Peugeot, ajoutant qu'une prise de participation publique pourrait être envisagée en dernier ressort. Le ministère des Finances a toutefois précisé qu'aucun projet en ce sens n'était à l'étude actuellement.

-Eric Chalmet et David Pearson, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 65; eric.chalmet@dowjones.com

(Thomas Varela a contribué à cet article)

(END) Dow Jones Newswires

February 13, 2013 06:47 ET (11:47 GMT)

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