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UPDATE: Total: les partenaires du projet Shtokman étudient encore sa viabilité

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--Total réagit à des infos de presse indiquant que Gazprom a repoussé à une date indéterminée sa décision sur Shtokman --Les équipes poursuivent les études techniques pour parvenir à un développement économiquement viable --Selon les esti

--Total réagit à des infos de presse indiquant que Gazprom a repoussé à une date indéterminée sa décision sur Shtokman

--Les équipes poursuivent les études techniques pour parvenir à un développement économiquement viable

--Selon les estimations de Gazprom, Shtokman contiendrait 3.800 milliards de mètres cubes de gaz

(Actualisation: Selon Gazprom, le champ contient quelque 3.800 milliards de mètres cubes de gaz, rappels sur l'évolution du projet de Shtokman).

PARIS (Dow Jones)--Total (FP.FR) a souligné vendredi que ses partenaires dans le projet gazier de Shtokman, dans l'Arctique russe, étudiaient encore la viabilité du projet, mais avaient conclu pour le moment que les coûts de développements étaient trop élevés dans les conditions actuelles.

Dans une brève déclaration, la compagnie pétrolière française, associée au russe Gazprom (GAZP.RS) et au norvégien Statoil (STL.OS) pour le développement du projet de gaz naturel liquéfié de Shtokman, a précisé qu'il n'y avait "pas de décision des partenaires de reporter sine die le projet Shtokman".

Le groupe français réagissait à des informations de presse indiquant que Gazprom, l'opérateur du projet, avait repoussé à une date indéterminée sa décision d'investissement concernant Shtokman.

Lancé dans les années 1990, le projet Shtokman n'a cessé d'être reporté, notamment en raison de désaccords sur les termes de l'investissement, des défis techniques découlant des conditions extrêmes dans l'Artique et des changements survenus sur le marché gazier mondial en conséquence de l'essor du gaz de schiste aux Etats-Unis, qui a fait chuté les prix. L'absence d'accord de réduction d'impôt avec les autorités russes vient s'ajouter à l'équation financière complexe.

Pourtant, comme le soulignent les commentaires de Total, eu égard à la hausse de la demande de gaz naturel et à l'énorme potentiel du champ de Shtokman, le projet est trop important pour être abandonné et pour être laissé entre les mains de concurrents. Selon les estimations de Gazprom, le champ contient quelque 3.800 milliards de mètres cubes de gaz, équivalant à un an de demande mondiale.

"Les partenaires ont reconnu que le projet a un coût élevé sur la base des solutions techniques initialement retenues", a expliqué Total, ajoutant: "les équipes poursuivent les études techniques pour parvenir à un développement économiquement viable".

Avec Shtokman, le coût et uniquement le coût a toujours été le problème, avait déclaré le président-directeur général de Total, Christophe de Margerie, dans un entretien début juin, au moment où Gazprom avait reconnu chercher de nouveaux partenaires pour développer le champ.

Exxon Mobil Corp. (XOM) et Royal Dutch Shell PLC (RDSB) ont tous deux reconnu être intéressés.

Le consortium avait déjà déjà dépensé des millions de dollars pour réaliser des études et des plans pour l'extraction et la liquéfaction de gaz naturel à Shtokman, dans des conditions climatiques extrême, avant l'expiration de l'accord de coentreprise le 1er juillet, avait alors révélé le directeur financier du groupe français, Patrick de la Chevardière.

En août, le norvégien Statoil, qui détenait 24% dans Shtokman, contre 25% pour Total et 51% pour Gazprom, a complètement rendu sa participation dans le projet, représentant 286 millions d'euros, en insistant toutefois sur le fait qu'il restait en discussions avec Gazprom.

-Géraldine Amiel, Dow Jones Newswires

(Version française Maylis Jouaret)

(END) Dow Jones Newswires

August 31, 2012 04:59 ET (08:59 GMT)

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