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UPDATE: Vivendi: pas d'annonce stratégique après la chute les résultats 2012

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-Résultats 2012 pénalisés par dépréciations d'actifs, moins values de cession et une provision pour litige -Les seules prévisions financières fournies par Vivendi concernent ses filiales -Pas de nouvelle annonce concernant la réorientation de

-Résultats 2012 pénalisés par dépréciations d'actifs, moins values de cession et une provision pour litige

-Les seules prévisions financières fournies par Vivendi concernent ses filiales

-Pas de nouvelle annonce concernant la réorientation de la stratégie

-L'action Vivendi perd du terrain mardi en début de séance

-Dividende de 1 euro au titre de 2012

(Actualisation: prévisions financières des filiales, déclarations du directeur financier sur la cession en cours de GVT, baisse du cours de Bourse):

PARIS (Dow Jones)--Le conglomérat français Vivendi (VIV.FR) a publié mardi des résultats en forte baisse au titre de 2012, pénalisés par un recul de sa performance opérationnelle, par une dépréciation de la valeur de sa filiale Canal Plus et par une provision pour litige de près d'un milliard d'euros.

En pleine réorientation stratégique, le groupe, qui poursuit le passage en revue de ses activités, n'a pas fait de nouvelles annonces concernant les cessions d'actifs en cours. Vivendi, qui a également annoncé le versement d'un dividende d'un euro par action au titre de l'exercice écoulé, n'a pas non plus fourni de prévisions financières à l'échelle du groupe.

Mardi en début de séance, l'action Vivendi cédait du terrain, malgré des résultats opérationnels jugés supérieurs aux attentes, selon une note d'analyse publiée par Kepler Capital Market. A 9h47, le titre perdait 2,6% à 15,47 euros, dans un marché en baisse de 2,4%.

Lourdes pertes exceptionnelles

Le résultat net réalisé l'année dernière s'est établi à 164 millions d'euros, contre 2,68 milliards d'euros en 2011. Ce résultat tient compte d'une dépréciation de 665 millions d'euros des écarts d'acquisitions comptabilisés pour Canal+ France, d'une moins value de cession sur NBC Universal, ainsi que d'une provision de 945 millions d'euros destinée à couvrir les frais du litige opposant Vivendi à Liberty Media.

Condamné en juin dernier à verser 765 millions d'euros au groupe américain dans une affaire remontant à 2003, Vivendi a annoncé début 2013 son intention de faire appel.

Le résultat net ajusté a pour sa part reculé de 14%, à 2,55 millions d'euros, et le résultat opérationnel ajusté a diminué de 9,8%, à 5,28 milliards d'euros.

Selon le consensus FactSet, les analystes prévoyaient en moyenne un résultat net de 2,25 milliards d'euros, un résultat net ajusté de 2,58 milliards d'euros et un résultat opérationnel courant de 4,92 milliards d'euros.

Le chiffre d'affaires du groupe a par ailleurs progressé de 0,6% sur la période, à 29,98 milliards d'euros, la croissance de l'opérateur brésilien de télécommunications GVT, d'Activision Blizzard et des revenus d'Universal Music Group et de Canal+ ayant permis de compenser le repli de ceux de SFR et de Maroc Telecom. Les analystes misaient en moyenne sur un chiffre d'affaires de 28,56 milliards d'euros, selon Factset.

Les cessions se font attendre

Vivendi n'a pas fourni mardi de nouveaux éléments sur la revue stratégique de ses activités lancée en 2012 afin d'axer son développement essentiellement sur les médias.

Dans ce cadre, le gouvernement brésilien a donné son accord informel à la vente par le conglomérat français de sa participation dans GVT, selon le journal brésilien Folha de Sao Paulo. Vivendi négocie cette cession avec la chaîne américaine de télévision payante DirecTV (DTV) et un consortium de fonds d'investissement emmené par KKR & Co. (KKR).

"Nous sommes plus près de la fin du processus que jamais, mais ça ne veut pas dire qu'il aboutira", a déclaré le directeur financier de Vivendi, Philippe Capron, lors d'une conférence téléphonique. Le groupe n'est pas prêt à vendre à n'importe quel prix, a-t-il ajouté. Selon le quotidien Les Echos, l'opération pourrait être retardée par la faiblesse des offres attendues (5,8 milliards d'euros au lieu des 7 milliards espérés).

Le géant des médias et des télécommunications a également finalisé au début du mois la fusion de sa filiale Universal Music Group avec la maison de disques britannique EMI. Pour ce faire, le groupe a cédé Parlophone Label Group au groupe américain Warner Music pour environ 570 millions d'euros, opération exigée par la Commission européenne pour permettre la fusion.

Le groupe a toutefois démenti à plusieurs reprises avoir l'intention de se séparer de SFR, alors que des informations de presse évoquaient cette semaine un projet d'offre en numéraire de Numericable sur l'opérateur télécoms français.

Concernant Maroc Telecom, le groupe sud-coréen KT a indiqué, à la fin 2012, avoir déposé une offre préliminaire de rachat de la participation de Vivendi, estimée à 5,5 milliards d'euros. Le géant émirati Etisalat a également fait part de son intérêt.

Prévisions au compte goutte

Vivendi n'a pas fourni de prévisions de résultats pour 2013, alors que l'incertitude demeure quant à l'ampleur de la réorganisation qui interviendra cette année. Mais le groupe a indiqué s'attendre à une baisse de l'Ebitda de sa filiale SFR à 2,9 milliards d'euros cette année, contre 3,3 milliards en 2012, alors que le marché français des télécoms est affecté par une baisse de prix dans un contexte de concurrence accrue.

En 2013, GVT prévoit une croissance de son chiffre d'affaires légèrement au-dessus de 20% à taux de change constants et une marge d'EBITDA légèrement supérieure à 40%, a également indiqué Vivendi. Par ailleurs, la rentabilité d'Activision Blizzard devrait reculer en 2013 et le résultat opérationnel courant d'Universal Music devrait progresser, selon le groupe.

-Thomas Varela, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 72; thomas.varela@dowjones.com

(Ruth Bender a contribué à cet article).

(END) Dow Jones Newswires

February 26, 2013 04:05 ET (09:05 GMT)

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