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UPDATE2: PSA: l'activité recule de 4% au 3e trimestre; garanties de l'Etat à Banque PSA

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--L'activité a reculé de 4% au troisième trimestre --L'Etat va apporter des garanties à Banque PSA, pas de dividende ni de rachat d'actions en contrepartie --L'alliance avec General Motors progresse: quatre projets de véhicules et des achats com

--L'activité a reculé de 4% au troisième trimestre

--L'Etat va apporter des garanties à Banque PSA, pas de dividende ni de rachat d'actions en contrepartie

--L'alliance avec General Motors progresse: quatre projets de véhicules et des achats communs prévus

--Un administrateur indépendant et un représentant des salariés entreront au conseil de surveillance de PSA

--Les ventes de la division automobile ont accusé un repli global de 8,5% au troisième trimestre

(Actualisation: ajout des décisions liées à la garantie de l'Etat à Banque PSA aux cinquième et sixième paragraphes)

PARIS (Dow Jones)--Le constructeur automobile en difficulté PSA Peugeot Citroën (UG.FR) a fait état mercredi d'un "environnement concurrentiel plus difficile" au troisième trimestre, ce qui s'est traduit par une baisse de 3,9% de son chiffre d'affaires sur la période.

Pour le quatrième trimestre, le groupe a confirmé son plan de réduction des coûts d'un milliard d'euros et a estimé que l'objectif de 1,5 milliard d'euros de cessions d'actifs serait "largement tenu". La dette devrait ressortir à environ 3 milliards d'euros au 31 décembre, a ajouté le groupe.

Par ailleurs, PSA a annoncé que sa branche de financement, Banque PSA, recevrait des garanties de l'Etat pour ses émissions obligatoires à hauteur de 7 milliards d'euros au maximum au cours des trois prochaines années et que le pool bancaire de PSA mettrait à sa disposition 11,5 milliards d'euros de liquidités, dont 1 milliard d'euros de liquidités additionnelles.

Un comité de suivi de la garantie sera créé et intégrera des représentants de l'Etat, a ajouté PSA.

Pendant la période de la garantie de l'Etat, aucun dividende ne sera versé et aucun programme de rachat d'actions ne sera lancé, a annoncé PSA, qui renoncera également à attribuer "d'options de souscription ou d'achat d'actions ni d'actions gratuites" aux membres de son directoire.

Cette demande avait été formulée peu avant par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. "Mon gouvernement n'a pas du tout l'intention de faire des cadeaux, comme cela, sans engagements", a-t-il déclaré sur France Inter. "Nous demandons au groupe PSA de ne pas distribuer, pendant que le groupe ne s'est pas redressé, de dividendes, de stock options, d'achat d'actions ce qui serait un scandale, et de tout concentrer sur le redressement de l'entreprise", a-t-il ajouté.

Au sujet de l'alliance avec le constructeur automobile américain General Motors (GM), PSA a confirmé que les deux groupes visaient des synergies de l'ordre de 2 milliards de dollars par an d'ici à cinq ans.

Les deux partenaires ont "confirmé les étapes vers la création d'une organisation commune des achats", a poursuivi PSA. L'objectif est de conclure les contrats d'application "au plus tard le 31 décembre 2012 afin de permettre une mise en oeuvre effective de l'alliance", toujours selon la marque au lion.

GM et PSA travailleront sur quatre projets communs, qui devraient être commercialisés à la fin 2016: un monospace compact Opel/Vauxhall et Citroën, une plateforme de petites voitures pour Opel/Vauxhall, Peugeot et Citroën, un programme commun pour les véhicules du segment D (des voitures dites "familiales") pour les trois marques et un programme commun monospace Opel/Vauxhall et crossover Peugeot.

Autre annonce du groupe, un administrateur indépendant et un représentant des salariés entreront au conseil de surveillance, a indiqué PSA.

Au troisième trimestre, le chiffre d'affaires est ressorti à 12,93 milliards d'euros, contre 13,45 milliards d'euros à la même période en 2011.

Les ventes de la division automobile, qui représente les trois quarts de l'activité de PSA, ont accusé un repli global de 8,5%, dû à une baisse de 9,4% en Europe et de 9% en Amérique latine. Les ventes ont en revanche progressé en Chine (+7,6%) et en Russie (+13%), a détaillé PSA.

Pour l'ensemble de l'année, le groupe a indiqué anticiper une contraction de l'ordre de 9% du marché automobile européen, mais une croissance d'environ 7% en Chine, 5% en Amérique latine et 11% en Russie.

Au premier semestre, le constructeur automobile avait accusé une perte nette de 819 millions d'euros et avait vu son chiffre d'affaires chuter de 5,1% à 29,6 milliards d'euros.

Le groupe avait par ailleurs lancé l'été dernier un vaste plan de restructuration, expliquant que la "dégradation durable de la demande en Europe [rendait] nécessaire, au-delà des mesures de réduction des coûts et de gestion du cash mises en place début 2012", un nouveau plan d'économies devant permettre un gain additionnel en trésorerie de 1,5 milliard d'euros en 2015.

Ce plan, baptisé "Rebond 2015", comprend une réorganisation de la base industrielle française et une diminution des coûts de structure pour un impact estimé de 600 millions d'euros. Il prévoit l'arrêt de la production du site d'Aulnay en 2014, "l'adaptation du dispositif industriel du site de Rennes, des mesures de revitalisation sur les sites d'Aulnay et de Rennes et l'ajustement des structures du groupe". Au total, 8.000 postes devraient être supprimés, dont 6.500 départs nets.

Le 10 octobre, l'agence d'évaluation financière Moody's avait déclassé la note de PSA de "Ba2" à "Ba3" avec une perspective négative, afin de mieux prendre en compte le défi que représente le redressement de son activité automobile, et notamment le retour à l'équilibre de sa génération de flux de trésorerie d'ici à 2014.

La note "Ba3" est la plus basse de Moody's dans la catégorie spéculative. Une nouvelle dégradation reviendrait à classer la dette du groupe en catégorie très spéculative.

La décision de Moody's est intervenue moins d'un mois après une décision similaire de Fitch Ratings. L'agence a dégradé la note du constructeur automobile de "BB" à "BB-" et adopté une perspective négative, estimant que le flux de trésorerie disponible (free cash flow) resterait négatif jusqu'en 2014.

L'action PSA, qui est sortie du CAC 40 le 24 septembre, prenait 0,8% à 5,87 euros mercredi peu après l'ouverture. Elle a chuté de 44,9% depuis le début de l'année.

-Marion Issard, Dow Jones Newswires; +33 (0)1 40 17 17 75; marion.issard@dowjones.com

(Eric Chalmet et David Pearson ont contribué à cet article)

(END) Dow Jones Newswires

October 24, 2012 03:13 ET (07:13 GMT)

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