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USA: le regard de BNP Paribas sur l'emploi.

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(CercleFinance.com) - Philippe d'Arvisenet, directeur des études économiques de BNP Paribas, a réuni la presse ce mercredi, pour faire le point sur l'emploi américain. 'Le chômage n'arrive pas à casser la barre des 8%, oscillant entre 8,1 et 8,

(CercleFinance.com) - Philippe d'Arvisenet, directeur des études économiques de BNP Paribas, a réuni la presse ce mercredi, pour faire le point sur l'emploi américain.

'Le chômage n'arrive pas à casser la barre des 8%, oscillant entre 8,1 et 8,3% depuis le début de l'année', a-t-il souligné, précisant que les créations d'emplois sont insuffisantes.

'Relativement soutenu au premier trimestre, le rythme des créations d'emplois a ralenti au deuxième, passant de 225.000 en moyenne mensuelle, à 66.000', a-t-il indiqué.

Philippe d'Arvisenet a pointé du doigt un faible taux d'embauche, dû à une posture de 'wait and see' de la part des entreprises, qui pourrait perdurer, au moins à court terme, compte tenu du poids des incertitudes internes (fiscal cliff) comme externes (crise de la dette européenne, ralentissement dans les pays émergents).

Concernant le fiscal cliff (ou mur budgétaire, à savoir l'arrivée à échéance de baisses d'impôts), BNP Paribas s'attend à ce que Républicains et Démocrates trouvent un compromis.

Selon l'économiste, le chiffre du chômage serait plus élevé encore en l'absence d'une baisse considérable du taux d'activité, tombé à un plus bas depuis trois décennies, en raison, principalement, du jeu d'un effet de découragement qui conduit les chômeurs de longue durée à se retirer de la population active.

Ainsi, a-t-il expliqué, le taux de chômage U6, calculé en incluant 'les personnes marginalement attachées à la population active' qui déclarent vouloir travailler, être disponibles, ayant cherché un emploi dans les douze derniers mois mais renoncé à chercher activement, atteint 15% contre 8,3% en 2007.

Le chef économiste estime ainsi que la baisse du chômage, appelée à accompagner la croissance (si celle-ci s'accélérait), se trouverait freinée par la reprise d'emplois de la part de ceux qui sont sortis de la population active.

Enfin, selon Philippe d'Arvisenet, 'pour revenir au plein emploi (correspondant à un taux de chômage d'environ 6%), il faudrait 3,5% de croissance par an pendant quatre ans'.

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