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Vinci: Aurel BGC à 'conserver' après un décret.

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(CercleFinance.com) - Aurel BGC réitère son opinion 'conserver' sur Vinci et fixe l'objectif de cours à 39 euros, avec l'augmentation de 50% de la redevance domaniale annoncée dans un décret publié hier au Journal Officiel. Le bureau d'études

(CercleFinance.com) - Aurel BGC réitère son opinion 'conserver' sur Vinci et fixe l'objectif de cours à 39 euros, avec l'augmentation de 50% de la redevance domaniale annoncée dans un décret publié hier au Journal Officiel.

Le bureau d'études précise que cette augmentation est inférieure au doublement évoqué par la presse fin 2012 mais elle intervient alors que des négociations entre le gouvernement et les sociétés concessionnaires d'autoroutes sont toujours en cours.

Il rappelle que l'idée est de confier aux sociétés des travaux additionnels en contrepartie d'allongement de la durée de vie des contrats de concessions.

L'ASFA, qui représente les sociétés concessionnaires, a réagi négativement en soulignant que d'une part ce décret était 'contraire aux principes contractuels de la concession de service public, ainsi qu'aux engagements pris par l'État lors de la privatisation des sociétés concessionnaires en 2006', d'autre part 'faute d'une compensation intégrale et transparente, et dans le but de protéger leurs droits, elles se verraient dans l'obligation d'engager tous recours nécessaires auprès des instances compétentes' et, enfin que 'la publication de ce décret [met] à mal les liens de confiance nécessaires à la relation contractuelle entre l'État, ses concessionnaires et leurs actionnaires'.

'Sur la base d'une redevance de 200 millions d'euros par an, versée par l'ensemble des sociétés concessionnaires, l'augmentation ressort à 100 millions d'euros', explique Aurel BGC. Vinci en paie environ la moitié et le coût de l'augmentation serait donc d'environ 50 millions d'euros, soit moins de 2% de l'EBITDA de Vinci Autoroutes et moins de 1% de l'EBITDA consolidé.

Le montant versé par APRR passerait de 50 à 75 millions d'euros, contre un EBITDA de 1,4 milliard d'euros (1,8 milliard en consolidé au niveau d'Eiffage), soit un impact similaire.

Le solde, une quarantaine de millions d'euros avant augmentation, est payé par Sanef (Abertis). 'Les montants sont donc en soi modestes et n'impactent pas véritablement la valorisation des actifs autoroutiers de Vinci ou d'Eiffage', indique l'anlayste.

En revanche, l'impact sur le sentiment de marché est négatif à deux niveaux : en l'absence de compensation, l'augmentation de la redevance met à mal le principe de protection des contrats de concessions, sensé protéger les autoroutes de ce type de décision apparemment unilatérale ; cette décision pollue les négociations en cours sur des travaux additionnels.

Le scénario privilégié de l'analyste est une poursuite des négociations. Il ne croit pas que les autoroutes décident d'opter pour un bras de fer judiciaire avec le gouvernement. 'Elles ont toutes à gagner à poursuivre les discussions et arriver à un accord qui améliorerait la visibilité (extension des contrats) et, vraisemblablement ou du moins en partie, renforcerait leur carnet de commande dans la construction', estime le bureau d'études.

Il souligne que des négociations favorables ou même neutres lèveraient une incertitude et constitueraient un catalyseur significativement positif pour les deux valeurs.

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