Visé par la répression des fraudes, Renault chute en Bourse
L'action Renault s'enfonce dans le rouge ce jeudi et perd près de 4% à 79 euros, affectée par des soupçons de "stratégies frauduleuses" émis par la Répression des fraudes (DGCCRF) concernant des tests d'homologation de moteurs. "Le constructeur joue gros car il est soupçonné de stratégies frauduleuses depuis plus de 25 ans pour fausser les tests d'homologation de certains moteurs", a souligné un analyste parisien.
"La Répression des fraudes met en cause directement la responsabilité du PDG dans la mesure où aucune délégation de pouvoir n'a été établie (...) concernant l'approbation des stratégies de contrôle utilisées pour le fonctionnement des moteurs", indique encore l'analyste.
Pourtant, Renault a démenti
Dans un rapport dont l'AFP a eu connaissance mercredi, la DGCCRF suspecte le constructeur automobile d'avoir utilisé depuis plus de 25 ans "un logiciel" programmé pour parvenir à respecter les normes réglementaires européennes antipollution. Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité, a apporté à l'AFP "un démenti formel" à ces accusations, qui font écho au scandale du "dieselgate" dans lequel se débat Volkswagen depuis 2015.
"Renault ne triche pas (...), tous les véhicules ont été homologués conformément à la réglementation en vigueur", a assuré le dirigeant. Il n'en reste pas moins que les investisseurs préfèrent se méfier malgré les démentis, l'affaire Volkswagen étant encore présente dans tous les esprits.