Vivendi maintient ses perspectives après une chute de 23,6% de son bénéfice au T1

PARIS (Dow Jones)--Le conglomérat français Vivendi (VIV.FR) a confirmé mardi les perspectives annuelles de ses différentes activités alors que dans un contexte difficile pour sa filiale de téléphonie mobile SFR, son bénéfice net a chuté de 23,6% au premier trimestre.

Au premier trimestre, le résultat net de Vivendi s'est inscrit à 534 millions d'euros, contre 699 millions d'euros pour la période correspondante de 2012. Le résultat net ajusté, une mesure financière très suivie par les analystes, a pour sa part reculé de 18,5%, à 672 millions d'euros. Le résultat opérationnel ajusté (EBITA) a diminué de 17,2%, à 1,34 milliard d'euros.

Le chiffre d'affaires du groupe a reculé de 1% à 7,05 milliard d'euros, contre 7,12 milliards d'euros au premier trimestre 2012.

Au premier trimestre, Vivendi a été contraint de continuer à réduire ses tarifs chez SFR pour faire face à la guerre des prix initiée dans le secteur de la téléphonie mobile depuis l'arrivée sur le marché d'Iliad (ILD.FR) en janvier 2012. Au cours des trois premiers mois de 2013, le résultat opérationnel ajusté avant amortissements (EBITDA) de SFR s'est établi à 702 millions d'euros, en repli de 24,5%.

Lors de l'assemblée générale de ses actionnaires à la fin avril, le groupe avait confirmé son intention de se recentrer sur les contenus et les médias. Le président du conseil de surveillance, Jean-René Fourtou, avait alors déclaré que Vivendi prévoyait une ou deux cessions d'actifs pour lever des fonds avant une éventuelle introduction en Bourse de l'opérateur de téléphonie mobile SFR.

Une semaine plus tôt, les opérateurs de télécommunications Qatar Telecom (QTEL.DO) et Emirates Telecommunications (ETISALAT.AD) avaient chacun annoncé avoir déposé une offre pour acquérir la participation de 53% que détient Vivendi dans Maroc Telecom (IAM.CL).

D'après des sources proches du dossier, Vivendi pourrait sélectionner un vainqueur dans les jours ou semaines qui viennent, mais doit précédemment obtenir l'aval du Royaume du Maroc, qui détient une participation de 30% dans l'opérateur marocain.

Les projets de cession de Vivendi se sont déjà heurtées à des difficultés. A la mi-mars, le groupe a suspendu la vente de sa filiale brésilienne de télécommunications GVT. Celle-ci a suscité l'intérêt de plusieurs groupes, mais les offres ont été plus faibles que ne le souhaitait Vivendi.

Vivendi a par ailleurs travaillé à la cession de sa participation d'environ 60% dans l'éditeur de jeux vidéo Activision Blizzard (ATVI).

-Eric Chalmet, Dow Jones Newswires; [phone]; [e-mail]

(END) Dow Jones Newswires

May 14, 2013 12:10 ET (16:10 GMT)

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