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Wall Street: B.Bernanke prévient du retrait du bol de punch!

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(CercleFinance.com) - Wall Street enregistre sa plus forte correction depuis 15 jours, avec un Dow Jones qui chute de -206Pts (-1,35% avec ses 30 composantes dans le rouge), le 'S&P' lâche -1,38% et le Nasdaq -1,2%. Les 3 principaux indices US e

(CercleFinance.com) - Wall Street enregistre sa plus forte correction depuis 15 jours, avec un Dow Jones qui chute de -206Pts (-1,35% avec ses 30 composantes dans le rouge), le 'S&P' lâche -1,38% et le Nasdaq -1,2%.

Les 3 principaux indices US en terminent au plus bas du jour mais curieusement, le 'VIX' ne bouge pas d'un pouce et finit stable à 16,60, ce qui relève du prodige, vu la déconfiture du 'S&P' en fin de séance.

C'est encore plus miraculeux si l'on considère le 'sell-off' qui a mis à genoux le marché obligataire, avec une chute de -7% des T-Bonds à 10 ans, leur rendement se trouvant propulsé de 2,17 vers 2,36%, le pire niveau observé depuis mai 2012.

La chute de toutes les classes d'actifs (le Dow Jones a perdu 100Pts en une poignée de minutes vers 20H45) s'est amorcé dès la confirmation d'une probable réduction graduelle des rachats d'actifs (injections monétaires) 'au cours des prochains mois' si l'amélioration économique que Ben Bernanke constate se confirme au second semestre 2013.

La FED relève par ailleurs ses prévisions de croissance pour 2014, estimant que l'impact des coupes budgétaires commencera à s'estomper (le 'sequester' devrait amputer le PIB US de 0,9% cette année... or il parvient à progresser de +2,3% depuis janvier).

Si les anticipations d'une croissance plus soutenue et auto-entretenue sont validées lors des prochaines réunions de la FED, le robinet du 'QE-3' pourrait être refermé d'ici mi-2014.

Ce qui signifie plus concrètement que lorsque la décision de restreindre le débit, en novembre prochain par exemple (pour le 1er anniversaire du début des injections 'full steam', soit 4Mds$ par jour), il restera plus au marché qu'à calculer de combien le 'QE-3' doit être amputé par mois afin d'atteindre le niveau zéro avant l'été 2014.

Mais bien d'autres hypothèses de travail restent sur la table: la FED laisse totalement ouverte la possibilité d'entamer une décélération puis de marquer une pause si les conditions économiques se détériorent.

Ben Bernanke réaffirme qu'il tient à soutenir activement la croissance afin que l'emploi se rapproche de l'objectif des 6,5% et le PIB de ma moyenne historique des +3%.

Les indices US se sont nettement redressés en fin de conférence (vers 21H30) lorsqu'il a confirmé que la décrue actuelle de l'inflation (à +1,7% par an) le préoccupait... mais il pense que les prix devraient tendre à moyen terme vers l'objectif des 2%.

Les marchés ont également apprécié qu'il réaffirme son complet soutien à la politique monétaire de son homologie japonais, Mr Kuroda, tempérant au passage l'émotion suscitée par la forte volatilité de la bourse de Tokyo: 'il est naturel que de profond changements de stratégie suscitent de la volatilité, mais les décisions prises par le gouvernement nippon sont les bonnes et les marchés devraient finir saluer cette audace'.

Le patron de la FED a également été questionné sur les 'distorsions' engendrées par les achats de MBS (dérivés de créances hypothécaires), sans lesquels le crédit immobilier ne pourrait offrir des taux aussi bas.

Il a répondu qu'en dépit de la récente remontée des taux longs, ce secteur était très sain (les acheteurs sont redevenus solvables et la demande de logement est solide).
Afin de rassurer tout le monde, il a précisé que la FED n'envisageait pas de liquider les stocks de MBS qu'elle a accumulés depuis décembre dernier... donc le marché n'a pas à redouter de devoir absorber un 'retour de papier'.

Attendant, le marché considère que Ben Bernanke vient de signifier que le temps de l'open bar monétaire était révolu et que le bol de punch pourrait être vide d'ici 12 à 15 mois.

Etant donné que l'un des principaux moteurs de la hausse était cette conviction que n'importe quel actif acheté aujourd'hui vaudrait plus cher demain -car telle était la volonté de la FED qui ne tolérait pas de voir le prix des actions ou de T-Bonds reculer-, le fait de savoir que d'ici peu la fête sera moins folle suffit à provoquer un mouvement de repli sur un large front.

Rares sont les titres à résister au sell-off du jour: on notait Adobe +5,6%, Nvidia +3,1%, Micron +1,5%, Fedex +1,1%, Facebook +0,4%, Google +0,1%.
Le secteur de la construction a particulièrement souffert de la flambée des taux du début de soirée comme le démontre la chute de DR Horton -3,9%, Boston Property -3,4%, Lennar et Vornado -3,7%.

Côté 'technos' et 'biotechs', de lourds dégagements ont pesé sur Sprint -4,4%, Abbott Labs-3,5%, Biogen -3,3%, Mondelez -3,2%, Vodaphone -2,8%, Staples -2,6%, Sandisk -2,4%, Intel -1,85%.

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