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Wall Street: euphorie post-Draghi, chute surprise du pétrole

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(CercleFinance.com) - Wall Street n'a pas voulu être en reste et clôture sans surprise au plus haut du jour, les indices US ayant bénéficié du traditionnel 'coup de pouce' de fin de séance. Après l'accélération survenue entre 16H et 17H (soi

(CercleFinance.com) - Wall Street n'a pas voulu être en reste et clôture sans surprise au plus haut du jour, les indices US ayant bénéficié du traditionnel 'coup de pouce' de fin de séance.

Après l'accélération survenue entre 16H et 17H (soit très précisément une heure de hausse et pas une minute de plus), les indices US sont restés scotchés au contact de leurs sommets annuels pendant plus de 5 heures: le Dow Jones parvient in extremis à déborder les 13.280Pt et inscrit sa meilleure clôture depuis le 31 décembre... 2007 (avec 100% de titres en hausse).
Le Nasdaq (+2,17%) en termine à 3.136Pts (au plus haut depuis novembre 2000) et le S&P-500 pulvérise sa meilleure clôture 2012 à 1.432Pts, avec plus de 96% de titres en hausse.
Symétriquement, le VIX s'est littéralement effondré de -12% (vers 15,6) alors que les opérateurs affichaient une confiance en béton dans la poursuite de la hausse des marchés.

La vraie surprise du jour, fort peu commentée par ailleurs, concerne la brutale rechute du cours du baril sur le NYMEX en fin de séance: le baril est retombé de 97,5 vers 94,8.
Et ce n'est pas la hausse de l'Euro face au Dollar (vers 1,2630) qui peut expliquer ce brusque 'pullback' puisque la paire Euro/Dollar n'a pas varié de plus de 0,2% entre 15H et 21H.

Tous les commentaires célèbrent les propos tenus par Mario Draghi... alors qu'il n'a fait qu'exposer ce à quoi il avait préparé les marchés.

Pas de phénomène de vente sur le fait accompli, (Goldman Sachs avait donc tort) et c'est au contraire un vent d'euphorie digne du 25 juillet qui a soufflé sur les places européennes.

Si le contraire s'était produit (certains s'attendaient ouvertement à 2% de baisse en cas de 'déception'), tout le monde aurait trouvé cela parfaitement normal car après 15% de hausse, les marchés éprouvent naturellement le besoin de souffler.
Le discours de Mario Draghi fut sans surprise et l'exécution de son plan ne garantit en rien le retour de la croissance.

Le patron de la BCE est d'ailleurs le premier à revoir à la baisse les prévisions de PIB pour l'Eurozone en 2012 et 2013.

Le scénario de l'envolée de ce jeudi en Europe n'est pas aussi 'net et sans bavure' que beaucoup d'opérateurs le pensent: lorsque Mario Draghi eut fini d'exposer tous les éléments de sa stratégie et ses prévisions économiques vers 15H00, les banques françaises avaient reperdu tous leurs gains, le Crédit Agricole se retrouvait même en légère baisse.

Et 90 minutes plus tard, ce même Crédit Agricole affichait +9% et Sté Générale +8%.
A Wall Street, les banques se sont également envolées avec +5% sur Bank of America, +4,8% sur Suntrust, +4,3% sur JP-Morgan, +3,3% sur Wells Fargo.

Wall Street peut cependant étayer son optimisme avec la publication de 2 bons chiffres: l'indice ISM des services ressort en hausse à 53,7 alors que les anticipations tablaient plutôt sur 52,5.

Les opérateurs ont également pu se réjouir du nombre plus important que prévu des créations d'emplois dans le secteur privé (selon le cabnet ADP), soit +201.000 contre +150.000 anticipé... mais cela pourrait tempérer les anticipations de 'QE-3' et gripper le principal moteur de la hausse depuis le début de l'été.

Les marchés US abordent donc les chiffres de l'emploi à paraître de vendredi avec un fantastique matela de sécurité et un sentiment haussier quasiment univoque.
Parmi les vedettes du jour, on notait Sandisk +8,4%, Micron +7,9%, Sears +7,5%, JDS +5,5%, Autodesk +4,5%, Cisco +4,4%, Microsoft et Intel +3,2%.

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