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Wall Street: indices US entre les mains des 'éditorialistes'

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(CercleFinance.com) - Wall Street était sur le point d'égaler les 1,4% gagnés par les places européennes ce lundi à mi-séance mais un éditorialiste du Financial Times -Robert Harding- a un peu gâché la fête et dissipé les rêves bleus des

(CercleFinance.com) - Wall Street était sur le point d'égaler les 1,4% gagnés par les places européennes ce lundi à mi-séance mais un éditorialiste du Financial Times -Robert Harding- a un peu gâché la fête et dissipé les rêves bleus des opérateurs (qui ne juraient que par l'analyse complaisante du Wall Street Journal) en affirmant que Ben Bernanke signalera dès mercredi après-midi son intention de réduire l'ampleur des rachats mensuels de T-Bonds et de MBS.

Le Nasdaq (+0,83%) en a terminé au-dessus des 3.450Pts, le Dow Jones (+0,73%) a pris un peu plus de 100Pts à 15.179 et le 'S&P' +1,76% à 1.639Pts (après avoir culminé à 1.647Pts vers 19H).

La surprise provient du 'Dow Transport' (un indices très corrélé aux signaux de croissance économique), complètement à la traine avec -0,2% à 6.297Pts.
Durant toute la matinée, les indices US ont grimpé sur la conviction que la FED dira mercredi très exactement ce que les opérateurs veulent entendre: pas d'inflexion imminente de la politique monétaire, une réduction très graduelle de la taille du 'QE-3', un 'timing' dicté par l'évolution du marché de l'emploi (les 6,5% de taux de chômage pourraient ne pas être atteint avant... 2020).

Mais la FED peut-elle repousser indéfiniment l'amorce d'un retour à une politique monétaire plus conventionnelle alors qu'elle applique une stratégie totalement expérimentale depuis près de 5 ans.

Les mesures 'exceptionnelles' de l'automne 2008 et du printemps 2009 sont devenues le mode de fonctionnement ordinaire de la banque centrale.
C'est du 'provisoire qui dure', la perfusion n'est jamais débranchée et les doses injectées sont augmentées en permanence: ce n'est pas un signe de guérison du patient mais une preuve d'addiction à la drogue monétaire.

Les optimistes prétendront que la conjoncture s'améliore avec la publication de l'indice Empire State de la Fed de New York qui effectue une remontée de -1,4 vers 7,84 en juin (au lieu de 0 à +1 anticipé) et l'envol de l'indice de confiance NAHB des constructeurs de maisons individuelles.
Mais on ne peut prétendre une chose et son contraire: soit l'immobilier repart comme en 14 (il bondit de +8Pts à 52 contre 45 attendu et se retrouve à son meilleur niveau d'avril 2006) et le 'QE-3' est sans objet, soit il ne tient que grâce aux béquilles de la FED et au moindre faux mouvement, il retombera plus bas que terre.

Les opérateurs auraient pu redouter que de trop bonnes 'stats' incitent la FED à revoir sa politique ultra-accommodante... mais Wall Street ne veut plus que monter après 4 semaines de repli (lesquels n'ont provoqué qu'un 'pullback' de -4% sur les sommets (contre -7,5% en Europe et -20% au Japon).
La tension des taux (de 2.12 vers 2.18% ce soir) était très peu commentée, comme s'il s'agissait d'un simple corolaire d'un arbitrage au profit des actions... alors que les T-Bonds affichent une hausse de +50Pts de base de leur rendement en 6 semaines.

Les leaders de la hausse de ce lundi furent Sandisk +4,1%, E-Trade +4%, Micron +3,8%, Garmin +3,6%, Cisco +2,5%, Applied Materials +2,4%, Expedia et Netapp +1,9%, Microsoft +1,7%.

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