BFM Patrimoine
Placements

Wall Street: l'hypothèque chypriote occulte 2 bons chiffres.

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Les indices US ont clôturé en net repli, malgré une tentative de rebond survenue à une heure de la cloture. Le Dow Jones a cédé 90Pts à 14.421,5 et il affiche ainsi sa plus basse clôture depuis le 8 mars, le Nasdaq a chu

(CercleFinance.com) - Les indices US ont clôturé en net repli, malgré une tentative de rebond survenue à une heure de la cloture.
Le Dow Jones a cédé 90Pts à 14.421,5 et il affiche ainsi sa plus basse clôture depuis le 8 mars, le Nasdaq a chuté de -0,96% et le S&P500 a lâché 0,82% 1.545,8 avec une remontée de 10% du VIX à 14 (contre 11,8 vendredi dernier, soit une hausse de +20% en 4 séances).

Tout ceci ne semble pas très impressionnant mais il fallait également jeter un oeil sur le 'Dow Transport', l'indice le plus volatile depuis que le rallye haussier s'est enclenché le 2 janvier: il a décroché de -1,6% à 6.117Pts après avoir perdu plus de 2% vers 19H et touché un 'plus bas' à 6.091Pts (contre 6.292 vendredi dernier).

Le Nasdaq-100 perd 1,1%, plombé par Oracle (-9,65%) au lendemain d'une publication décevante et d'un mea culpa de la direction concernant l'erreur stratégique commise avec la sous estimation de la montée en puissance du 'cloud computing'.
L'indice a également subi l'impact du recul de -3,85% de Cisco suite à l'abaissement d'objectif d'un analyste (le Nasdaq-100 ne gagne plus que 4,25% depuis le 1er janvier... contre +10% pour le Dow Jones).

A Paris comme à Wall Street, ce que la séance de mercredi avait fait, celle de ce jeudi le défait... au point près puisque le CAC40 reperd 1,43% (contre... +1,43% la veille).

Chypre évoque un 'plan B': le gouvernement planche sur la constitution d'un fonds de secours qui se financerait via la nationalisation de certaines caisses de retraite et l'émission d'obligations remboursables par le biais de futures recettes provenant de l'exploitation de gisements gaziers 'off shore' (en l'occurrence, il faudrait que le total des recettes avoisine 5,8 à 6MdsE pour bénéficier du prêt de 10MdsE promis le week-end dernier).
Le gouvernement chypriote était obligé 'd'annoncer quelque chose' compte tenu de l'ultimatum fixé à lundi par la BCE (au-delà, fermeture du robinet des liquidités synonyme de faillite immédiate de l'île, voir d'éviction de la zone Euro, ce qui constituerait un fâcheux précédent).

Le risque de 'bank run' reste entier, quel que soit le plan de sauvetage annoncé et plusieurs banques locales -menacées de faillite- vont devoir fusionner dans l'urgence.
Les épargnants chypriotes ou non-résidents un peu fortunés sont au comble de l'angoisse car l'Europe ne garantit les dépôts qu'à hauteur de 100.000E et certaines banques pourraient ne pas pouvoir rembourser un centime de plus dès mardi prochain.

On peut déjà imaginer la colère de Poutine et Medvedev si des oligarques russes se retrouvent spoliés de plusieurs millions d'Euros.

Une 'issue chaotique' devient un scénario possible au yeux de Standard and Poor's qui a dégradé jeudi soir la dette chypriote à CCC, ce qui équivaut à considérer un défaut de paiement comme une hypothèse quasi certaine.

Wall Street a donc en grande partie fait l'impasse sur la bonne tenue de l'indice des indicateurs avancés du Conference Board (+0,5%), censé préfigurer l'évolution de l'économie américaine dans les mois qui viennent (il avait augmenté à un rythme équivalent au mois de janvier).

Les investisseurs US n'avaient guère réagi à 13H30 en découvrant les inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis: elles ont augmenté timidement lors de la semaine du 16 mars, à 336.000 contre 334.000 (le consensus tablait sur 340.000).

Les reventes de logements anciens pour février sont ressorties en modeste hausse de +0,8% ce qui constitue une déception.

L'indice PMI manufacturier de la Fed de Philadelphie constitua l'une des deux seules bonne surprises du jour (rebond de -3,3 vers 12, un score très supérieur à l'estimation de +3).
Le second motif de satisfaction fut le vote par le Sénat de la loi autorisant l'administration américaine à engager des dépenses jusqu'en septembre, ce qui évitera la fermeture partielle des services publics avant la date butoir du 27 mars (qui cesse donc de constituer une menace de type 'fiscal cliff').

Copyright (c) 2013 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance