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Wall Street: rate la dernière marche après un zénith.

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(CercleFinance.com) - Le traditionnel 'coup de pouce' algorithmique de fin de séance n'a pas eu lieu ce jeudi, malgré une évidente tentative d'emballer le marché à 90 minutes de la clôture (le Nasdaq tutoyant ses sommets annuels avant d'inverse

(CercleFinance.com) - Le traditionnel 'coup de pouce' algorithmique de fin de séance n'a pas eu lieu ce jeudi, malgré une évidente tentative d'emballer le marché à 90 minutes de la clôture (le Nasdaq tutoyant ses sommets annuels avant d'inverser la vapeur pour finir en repli de 0,28%).

Vers 19H30, le 'S&P' gagnait 0,4% à 1.769Pts et affichait près de 5,2% de gains sur le mois d'octobre: à ce moment précis, le 'S&P' affichait sa meilleure performance mensuelle depuis novembre 2011 (et son meilleur mois d'octobre depuis 2010, ce qui reste le cas à la clôture avec +4,45%).

Mais avec un repli de -0,36% ce jeudi soir à 1.757Pts, la semaine devient négative et la clôture au 'plus bas du jour' constituera un signal négatif pour les chartistes.

Le repli de Wall Street au cours de la dernière heure pourrait s'expliquer par nombre de raisons fondamentales, comme le surachat des actions alors que la hausse des profits en 2013 est marginale.

Mais il faut bien convenir que ce revirement à la baisse constitue une surprise et qu'il apparaît tout aussi dé-corrélé de l'actualité de la fin de séance que la quasi-totalité des 'hausses de dernière minute' auxquelles nous avons été habitués depuis plus de quatre mois (de progression quasi ininterrompue).

Dans un système un peu pervers où les 'bonnes nouvelles' se transmutent en 'imputs' négatifs pour Wall Street, il ne faut pas s'étonner du mauvais accueil réservé vers 15H à la publication d'un indice PMI de Chicago très nettement supérieur aux attentes (il bondit de 55,7 vers 65,9 au lieu d'un tassement vers 54,5 anticipé).

En ce qui concerne l'emploi en données hebdomadaires, le chômage aurait diminué de -10.000 à 340.000 la semaine dernière (et la Californie se dit enfin en mesure de communiquer des chiffres qui reflètent la réalité alors que ce n'était plus le cas depuis un mois).

Mais le Département du Travail américain estime que le 'shutdown' devrait avoir nettement dégradé le taux de chômage au mois de d'octobre: il serait en hausse de 7,2% vers 7,5%, ce qui a contrario réjouit Wall Street (toujours dans le cadre de raisonnements pervers) puisque cela ne peut qu'amener la FED à différer tout projet de réduction de son programme de rachats d'actifs.

De l'avis général, la mécanique des flux devrait continuer d'entretenir une tendance implacablement haussière pendant encore de nombreux mois, sauf si - comme le souligne le géant Blackrock- les profits des entreprises devaient stagner en 2014 au lieu de connaître l'envolée de +20% sur laquelle Wall Street compte pour justifier les niveaux de valorisation actuels.

Dans ce cas, des expédients comme des rachats de titres massifs (pour générer une hausse totalement artificielle des dividendes) ne suffirait plus à masquer la réalité que tout le monde reconnait: seules les liquidités de la FED expliquent la progression de 20 à 36% des indices US (36% pour le Russel-2000 et le Dow Transport) cette année puisque les profits - à l'évidence - ne suivent pas.

En ce qui concerne les résultats publiés après la clôture, Visa déçoit et chute de -3% en 'hors séance' tandis que First Solar dépasse les anticipations et s'envole de +7% ce soir (après -2,2% en séance).

Outre Facebook avec ses +2,5% au final (contre -6% à l'ouverture), Micron prenait +1,6%, Staples +2,4%, Microchip +7,3%,... mais la véritable vedette du jour fut Expedia avec +17,8%.

Côté replis, le 'S&P' a été plombé par JDS Uniphase -11,2%, Garmin -3%, Lennar et DR Horton -3%, Broadcom -2,7%, Gilead -2,3%, Citigroup -2,2%, JP-Morgan -2%, Amex -1,6%, Alcoa -2%.

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