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Wall Street s'interroge sur les raisons du plongeon de jeudi

Le président américain Barack Obama a déclaré vendredi que les instances de régulation des marchés financiers rechercheraient les moyens d'éviter le mystérieux mouvement panique qui a fait plonger Wall Street pour des raisons encore confuses. L'indice Dow

Le président américain Barack Obama a déclaré vendredi que les instances de régulation des marchés financiers rechercheraient les moyens d'éviter le mystérieux mouvement panique qui a fait plonger Wall Street pour des raisons encore confuses. L'indice Dow - -

par Jonathan Spicer et Rachelle Younglai NEW YORK/WASHINGTON - Le président américain Barack Obama a déclaré vendredi que les instances de régulation...

par Jonathan Spicer et Rachelle Younglai

NEW YORK/WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Barack Obama a déclaré vendredi que les instances de régulation des marchés financiers rechercheraient les moyens d'éviter le mystérieux mouvement panique qui a fait plonger Wall Street pour des raisons encore confuses.

L'indice Dow Jones a subitement perdu près de 1.000 points jeudi en séance. Aucune explication n'a été fournie par les autorités.

Dans un premier temps, l'hypothèse d'un trader ayant confondu millions et milliards en passant un ordre a été avancée. D'autres pistes mènent vers le rôle des programmes informatisés d'achats et de ventes qui réagissent en quelques millièmes de seconde.

"Les autorités de régulation évaluent étroitement cette affaire avec le souci de protéger les investisseurs et d'éviter que cela ne se reproduise", a dit Obama, qui a qualifié l'événement de jeudi d'"étrange activité de marché".

Plus de 50 personnes sont mobilisées sur l'enquête au sein de la Securities and Exchange Commission et de la Commodities Futures Trading Commission.

Le mystérieux plongeon de Wall Street survient en plein débat au Sénat sur le projet de réforme de la finance. Pour les sénateurs Ted Kaufman et Mark Warner, il est inacceptable qu'un dysfonctionnement informatique ait pu provoquer une telle destruction de valeurs.

"C'est un jour dont nul ne devrait être fier sur les marchés", admet William O'Brien, dont la société, Direct Edge, plate-forme de transactions électroniques, gère plus de 10% du volume des ordres passés sur les actions américaines.

"Si un ensemble de régulations ont fonctionné pour atténuer les risques qui sont devenus évidents hier (jeudi), nous pouvons à l'évidence en faire davantage", ajoute-t-il.

La chronologie du plongeon de jeudi n'a pas encore été établie. Mais des gérants de portefeuilles boursiers jugent plausibles que la panique ait été déclenchée par un algorithme, un programme informatique qui aurait réagi à une brusque poussée du yen face à l'euro puis au dollar.

D'autres programmes informatisés auraient alors réagi, instantanément ou presque, et déclenché en quelques millièmes de seconde une cascade d'ordres de vente.

"Cela a déclenché un processus quasi nucléaire", dit un gérant de portefeuilles travaillant pour un important fonds de pension. "Au final, la faute réside dans la mauvaise qualité de la programmation (informatique) et l'absence d'un contrôle humain."

Pour les "gendarmes de la Bourse", l'enquête est double. Il s'agit d'abord de déterminer l'enchaînement qui a abouti à ce plongeon afin d'éviter qu'il ne se reproduise. Il faudra voir aussi si un ou plusieurs intervenants sur les marchés ont tiré profit de cette situation.

Henri-Pierre André pour le service français