BFM Patrimoine
Placements

Wall Street: stable en apparence mais baissier avec Apple.

BFM Patrimoine
(CercleFinance.com) - Wall Street a bénéficié à partir de 17H30 d'un rallye haussier qui a totalement bouleversé les anticipations du marché, alors très focalisé sur la chute de -5 (et même -6,4% au final) du titre Apple... qui en termine au

(CercleFinance.com) - Wall Street a bénéficié à partir de 17H30 d'un rallye haussier qui a totalement bouleversé les anticipations du marché, alors très focalisé sur la chute de -5 (et même -6,4% au final) du titre Apple... qui en termine au plus bas du jour, à 538,8$.

La Maison Blanche est en effet disposée à proroger un amendement républicain voté en juillet 2011 et autorise le Congrès à approuver un relèvement semi-automatique du plafond de la dette américaine de façon à éviter un 'lock-out' (cessation de paiement temporaire qui se solde par le non paiement du salaire de nombreux fonctionnaires).

Avec un relèvement du plafond de la dette, il est évident que la mise en oeuvre de coupes automatiques dans les dépenses à partir du 31 décembre n'a plus d'objet et ce danger serait donc écarté.

Mais qui a jamais cru sérieusement que cette mesure 'couperet' serait mise en application ?
La réponse est 'personne'... et Wall Street a parfois joué à se faire peur, histoire de masquer le réel motif des épisodes correctifs des dernières semaines, à savoir l'anticipation d'une hausse -jugée inéluctable- de l'imposition des valeurs mobilières, par le biais de la suspension des cadeaux fiscaux -impopulaires et socialement injustifiables, Warren Buffet est le premier à l'affirmer- de l'ère Bush.

Et si la taxation des plus values augmente l'an prochain, faut-il s'étonner de voir chuter Apple qui représente la plus colossale réserve de 'valeur ajoutée' sur le marché américain, avec un triplement des cours ces 3 dernières années (depuis janvier 2010) et une multiplication par 7 depuis janvier 2009 (et c'était 'fois 9' mi-septembre à 705$).

Lorsque le principe du relèvement du plafond de la dette a refait surface en milieu de matinée, le S&P500 est repassé en 45 minutes de -0,4 à +0,4% (même score à la mi-séance mais +0,14% seulement en clôture) et le Dow Jones a bondi de +130Pts jusque vers 13.090Pts avant de reperdre un peu d'altitude au cours de la dernière demi-heure, pour en terminer à 13.035Pts (+0,63%).

Nasdaq est par contre resté constamment 'dans le rouge' et il finit en repli de -0,76% à 2.974Pts, très exactement à mi-chemin entre ses deux extrêmes du jour, soit 2.958 et 2.995Pts.

Au final, Wall Street ressort pratiquement inchangé mais pour tous ceux qui ont de l'Apple en portefeuille (gestion 'benchmarkée'), c'est une séance de correction assez franche.

Les indices US n'ont jamais vraiment salué les bons chiffres du jour: l'ISM des services pour novembre (publié à 16H dans l'indifférence générale) grimpe vers 54,7 au lieu d'un repli anticipé à 53,7 (en revanche la composante 'emploi' s'est légèrement dégradée).

Pas de réaction positive non plus lors de la publication à 14H30 de la révision à la hausse de la productivité non agricole, révisée en hausse au troisième trimestre 2012, à un rythme annualisé de +2,9% alors que les économistes attendaient une réévaluation à +2,5% (après +1,9% au deuxième trimestre).

La progression de la productivité s'explique par une croissance de 4,2% de la production alors que le nombre d'heures travaillées n'a progressé que de +1,3% (et le salaire horaire des travailleurs américains n'a augmenté que de 0,9% au 3ème trimestre).

Les commandes aux entreprises ont également progressé de +0,8% (malgré l'ouragan Sandy) au lieu de -0,1% anticipé.

Déception en revanche avec les créations d'emploi en novembre dans le secteur privé américain: +118.000 emplois en novembre, soit nettement moins que prévu, d'après l'enquête publiée par ADP.

Mais la 'conjoncture' semble un souci très lointain en regard du suspens sur la fiscalité des actions et cette journée se résume surtout au coup de chapeau des investisseurs au licenciement de 11.000 salariés de Citigroup (+6,3%) et à l'impact décisif du plongeon d'Apple qui pourrait très vite venir refermer le 'gap' des 530$ du 16 novembre dernier.

Et si Apple joue bien un rôle de précurseur de la tendance depuis la cassure des 660$ le 6 octobre dernier, alors le 'S&P' pourrait avoir beaucoup de mal à se maintenir au-dessus des 1.400Pts d'ici la séance des '4 sorcières' du 21 décembre prochain.
A noter que Bank of America a inscrit un record de 10$ dans le sillage de Citigroup.

Copyright (c) 2012 CercleFinance.com. Tous droits réservés.

Cercle Finance