Wall Street: stagnation malgré profits Goldman et IPO d'Etsy

(CercleFinance.com) - Pas de nouveaux records historiques pour aborder la séance des '3 sorcières' de vendredi dans l'allégresse: il ne manquait pourtant pas grand chose (0,5% environ), il aurait suffi de dupliquer la modeste hausse de mercredi.
Au lieu de cela, les indices US ont stagné autour du point d'équilibre durant 90% de la séance.
Ils avaient cédé 0,25% initialement mais étaient rapidement revenus en territoire positif avant de se figer durant 3 heures. Ils étaient enfin parvenus a accélérer à la hausse à la mi-séance (+0,3% en moyenne) et la partie semblait gagnée... mais ils n'ont pas tenu leurs gains et clôturent sur un biais légèrement baissier: -0,04% pour le Dow Jones, -0,08% pour le 'S&P' et -0,06% sur le Nasdaq (des scores parfaitement homogènes de bout en bout, à la hausse comme à la baisse).

Il est difficile d'attribuer cette indécision aux statistiques économiques US qui plaident clairement en faveur d'un report d'au moins 6 mois de l'entame d'une normalisation de la politique monétaire de la FED (de quoi réconforter les marchés).
Le seul chiffre un peu positif fut l'indice Philly FED, avec une hausse de +2,5Pts à 7,5 en mars (ce qui compense un peu le net recul de l'Empire State de la FED de New York.
Déception en revanche avec les mises en chantier aux USA qui n'ont augmenté que de +3% (à 926.000) en mars alors que le consensus tablait sur 1,04 million (soit +10% après un très mauvais mois de février... on est loin du compte).

Plus surprenant, le nombre de permis de construire s'est contracté fortement de -5,7% à 1.039.000 contre 1,08 million anticipé... encore un indicateur de nature à repousser l'échéance d'une hausse de taux de la FED à fin 2015.

Département américain du Travail a comptabilisé 294.000 nouveaux inscrits aux allocations chômage lors de la semaine close le 11 avril, soit 12.000 de plus que la semaine précédente (au lieu de 280.000 anticipé).

En dépit de chiffres d'activité médiocre, le pétrole a poursuivi son rebond à New York: +1% à 56,7$, grâce à un renversement de la vapeur dans l'après-midi après une consolidation initiale de -2%.

La vedette de cette séance fut Netflix (+18,2%) mais cela n'a pas suffi, pas plus que l'envolée de +100% d'ETSY lors de son introduction (le titre a conservé un gain de +87% à 30$ en clôture) ou les +17% de Virtu (le spécialiste du 'high frequency trading' qui n'a jamais connu une journée de perte sur les marchés depuis 2010... et qui avait tellement intrigué les opérateurs que son IPO avait été repoussée d'un an).

Un des points d'orgue du jour, ce fut la publication des trimestriels de Goldman Sachs: le bénéfice net du premier trimestre s'est envolé de 40% (à 2,84Mds$ soit presque 6$ par titre) par rapport au T1 2014.
L'activité 'courtage' a généré un gain de 5,46Mds$: le trading obligataire, sur le FOREX et les matières premières a rapporté 3,13Mds$ et les gains sur les actions ont explosé de +46% (à 2,33Mds$).

Le chiffre d'affaires a progressé globalement de 13,8% à 10,6Mds$ (du jamais vu depuis le printemps 2010)... grâce exclusivement aux activités spéculatives sur des marchés où 'on gagne à tous les coups' si l'on est suffisamment bien informé de ce que préparent les banques centrales.

Citigroup engrange un bénéfice net de 4,77Mds$, en hausse de 21% alors que le chiffre d'affaires s'établit à 19,74Mds$ (en contraction de -2%).

Parmi les replis du jour, on retrouvait les spécialistes de la construction et les promoteurs (-2% pour DR Horton ou Pulte Homes, mauvais chiffres de l'immobilier oblige) et à la hausse, plusieurs spécialistes du secteur énergie gagnaient +2% (sauf Noble qui chutait de -3% et QEP de -2,4%).

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