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Wall Street: les (trop?) bons chiffres du chômage intriguent

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(CercleFinance.com) - Carton plein pour le 'S&P' et le Dow Jones qui alignent 4 séances de hausse -voir même 5 sur 5 pour l'indice le plus large qui a séjourné dans le vert durant 95% de la séance de vendredi. Mais le fléchissement du 'S&a

(CercleFinance.com) - Carton plein pour le 'S&P' et le Dow Jones qui alignent 4 séances de hausse -voir même 5 sur 5 pour l'indice le plus large qui a séjourné dans le vert durant 95% de la séance de vendredi.
Mais le fléchissement du 'S&P' au cours de la dernière demi-heure rend la fin de parcours hebdomadaire moins triomphale (le bilan global restant positif de +0,7% à +1% en moyenne).

Quoi qu'il en soit, la hausse initiale de +0,7% vendredi avait permis au Dow Jones (13.660 au + haut) et au 'S&P' de retracer leur zénith annuel de la mi-septembre, voire de niveaux plus approchés depuis le 28 décembre 2007.

Les indices US semblent avoir été comme 'aspirés' dès lundi dernier vers les sommets, comme si les opérateurs US avaient eu la certitude qu'une 'bonne surprise' viendrait couronner la semaine vendredi après-midi... et ils n'ont pas été déçus.

Mais la surprise fut presque trop belle pour être vraie et suscita de nombreux commentaires empreints de scepticisme, à commencer par celle de Jack Welsh, l'ex-CEO de General Electric, dont les avis -parfois acerbes- restent très prisés de Wall Street.

Jack Welsh doute ouvertement de la crédibilité et de l'honnêteté des statisticiens qui ont calculé que taux de chômage aux Etats Unis avait chuté (très) opportunément de -0,3% de 8,1 à 7,8% au mois de septembre.
Le chiffre est très éloigné des 8,2% attendus et semble encore plus 'contre-intuitif' eu égard au faible montant des créations d'emplois le mois dernier (+114.000). La révision de +50.000 du chiffre du mois d'août n'explique pas davantage la spectaculaire contraction du taux de chômage.

La machine à éradiquer les 'sans emplois' a tourné à plein régime au mois de septembre et Barack Obama va pouvoir faire état du meilleur score en la matière depuis janvier 2009 (c'était précisément le mois de son entrée en fonction).

L'amélioration quasi miraculeuse du taux de chômage depuis 1 an résulte en fait essentiellement de l'exclusion des calculs de personnes sans emplois ayant perdu le statut 'officiel' de chômeurs puis de la précarisation d'un nombre grandissant de salariés qui ne travaillent qu'à temps partiel... mais ne sont pas comptabilisés non plus comme chômeurs
Il subsiste donc 12,1 millions d'inscrits au chômage, plus 8 millions de travailleurs à temps partiel (baisse d'activité imposée et non choisie), plus 6,2 millions de citoyens qui ne figurent plus dans aucune statistique.

Il faut ajouter à ce tableau un très faible taux de participation de la 'population active' (ratio actifs/population globale), lequel est tombé autour de 65,4%, le plus faible taux depuis le début des années 80 (1981 pour être précis).

Au milieu d'un tableau boursier idyllique, le Nasdaq a cependant détonné avec un repli de -0,4% qui s'explique en grande partie par le recul d'Apple (-2,1% à 652,6$).

L'éditeur de jeux on-line Zynga a plongé de près de -12%, sous les 2,50$, entrainant Facebook dans son sillage (-4,75% à 20,9$).

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