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6 cadres sur 10 accepteraient de gagner moins pour quitter Paris

Le temps de transport, les difficultés à se loger, la pollution, le stress, autant de raisons pour lesquels les cadres veulent fuire l'Ile-de-France.

Le temps de transport, les difficultés à se loger, la pollution, le stress, autant de raisons pour lesquels les cadres veulent fuire l'Ile-de-France. - Carlos Delgado - CC-BY-SA

Six cadres franciliens sur dix aimeraient tellement quitter la capitale qu'ils sont prêts à accepter une baisse de leur salaire pour s'installer ailleurs en France, selon une enquête publiée ce mardi par Cadremploi.

60% des cadres franciliens sont prêts à quitter Paris ou la région parisienne pour aller vivre en province, quitte à baisser leur salaire, selon une enquête publiée ce mardi par Cadremploi. Logements trop chers, pollution, stress... ils souhaitent quitter la capitale pour jouir d'un environnement plus paisible et moins coûteux, améliorant leur qualité de vie quotidienne et leur bien-être.

Parmi eux, 80% envisagent sérieusement une mobilité en région, notamment lorsqu'ils vivent en couple, sont locataires et ont un enfant. 94% souhaitent partir d'ici cinq ans dont 40% dans moins d'un an, précise cette enquête annuelle qui relevait déjà cette tendance dans son édition 2016.

Sans surprise, Bordeaux (58%) arrive en tête des villes que préfèrent ces candidats au départ , suivie de Nantes (43%), Lyon (40%), Toulouse (32%) et Montpellier (27%). Paris (6%) se fait doubler par Brest (7%) et Rouen (8%) et arrive en dernière position. Si les cadres reconnaissent à Paris une accessibilité rapide à tous les services (53%), la possibilité d'y exercer un travail intéressant (49%) et une vie culturelle riche (49%), 55% d'entre eux ne sont pas satisfaits de leur vie actuelle.

À condition d'être déjà bien payé

Le temps de transport, de plus d'une heure quotidienne pour sept cadres sur dix, arrive en tête des fléaux parisiens: 68% d'entre eux le placent en tête des raisons de leur insatisfaction motivée par des "retards réguliers", des "infrastructures parfois vétustes" ou des "embouteillages intempestifs". Ce chiffre monte à 84% chez les banlieusards et à 76% chez ceux qui ont deux enfants.

Le coût de la vie arrive en deuxième position (55%), suivi des problèmes de logement (53%), en particulier chez les personnes vivant dans Paris intra muros (72% et 67%). 

Pour travailler et vivre en région, 90% des cadres concernés sont prêts à des concessions importantes dont une baisse de salaire (56%). L'étude précise néanmoins que cette tendance touche avant tout les "hauts revenus" puisque 68% des cadres prêts à cette baisse de revenu gagnent "plus de 90.000 euros par an". D'autres accepteraient en revanche une "reconversion professionnelle" (48%) ou "un niveau de poste moins élevé" (35%).

L'enquête a été réalisée du 7 au 12 juillet par questionnaire auto-administré en ligne auprès de 2.858 candidats inscrits sur le site internet de Cadremploi. L'ensemble des répondants occupent un poste, selon Cadremploi.

N.G. avec AFP