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Emploi

À Marseille, Philippe Martinez "est déterminé à aller jusqu'au bout"

Philippe Martinez défile à Marseille ce jeudi

Philippe Martinez défile à Marseille ce jeudi - Ludovic Marin - AFP

Le leader de la CGT s'est exprimé à Marseille où il défile contre la politique sociale du gouvernement, à la suite de l'appel à manifester lancé par son syndicat.

"On est déterminés à aller jusqu'au bout". C'est ce qu'a assuré jeudi à Marseille le leader de la CGT Philippe Martinez, qui participait dans la cité phocéenne au défilé contre la réforme du Code du travail.

Le cortège de quelques milliers de personnes s'est mis en branle peu après 11H00, sur le Vieux Port, aux cris de: "Est-ce que les fainéants sont dans la rue? Est-ce que les vacanciers sont dans la rue ? Est-ce que les travailleurs sont dans la rue ?" et derrière le leader de la CGT, syndicat à l'origine avec Solidaires de la manifestation.

"J'étais jamais venu à Marseille, et comme on dit: il n'y a pas que Paris en France", a déclaré à la presse Philippe Martinez, estimant qu'il fallait "défiler partout". "C'est une journée de plus, c'est pas la dernière", a-t-il poursuivi, estimant que la contestation "ne faiblissait pas".

"Le mécontentement il est là"

"Il y a besoin de continuer à expliquer, de développer l'ensemble des préoccupations", a ajouté Philippe Martinez, citant pêle-mêle "la question des retraites, des pensions, et l'augmentation de la CSG, la question de la jeunesse avec la sélection à l'entrée de l'université".

"Le mécontentement, il est là. Il faut fédérer, faire converger ce mécontentement pour que la mobilisation continuer de s'amplifier", a-t-il souhaité.

Pour la troisième fois, les syndicats partent en ordre dispersé dans la mobilisation et ont échoué le 9 octobre, à l'issue d'une réunion entre toutes les confédérations, à s'accorder sur une journée d'action unitaire.

Intersyndicale le 24 octobre

Toutes les organisations émettent des critiques contre les ordonnances quant aux risques que représentent certaines mesures pour le salarié, comme le plafonnement des indemnités prud'homales ou la fusion des instances représentatives du personnel, dont le décret d'application n'a toujours pas été publié.

Toutefois, elles sont très divisées sur les modalités d'action et semblent déjà, pour certaines, tournées vers le prochain volet des réformes sociales.

Une nouvelle intersyndicale, programmée le 24 octobre, pourrait donner lieu à un appel plus unitaire, éventuellement avec FO et la CFE-CGC, espèrent la CGT et Solidaires.

Pour Philippe Martinez, "aucune organisation syndicale aujourd'hui, sur la question des ordonnances, n'est d'accord avec le gouvernement". Pour lui, "il n'y a aucune raison qu'on ne se retrouve pas tous ensemble pour dénoncer la politique du gouvernement".

Une mobilisation en baisse à Marseille

La CGT indiquait recenser 20.000 manifestants dans la cité phocéenne soit bien moins que lors du dernier appel de la CGT, le 21 septembre dernier, lorsque le syndicat dénombrait 50.000 personnes.

J.M. avec AFP