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Emploi

Abattoirs AIM: une des offres retirée

Les offres de reprises pourraient entrainer la suppression de 400 emplois sur 600.

Les offres de reprises pourraient entrainer la suppression de 400 emplois sur 600. - Charly Triballeau - AFP

Trois offres avaient été déposées pour la reprise des abattoirs normands. Mais "face à l'absence totale de dialogue", le groupe Declomesnil a préféré se retirer.

La tourmente se poursuit pour les abattoirs AIM. Le groupe Declomesnil a annoncé, ce lundi 23 février, retirer son offre de reprise sur l'abattoir normand.

"L'absence totale de dialogue, rejeté par les représentants du personnel et par leurs conseils, et l'arrêt total de l'activité de l'abattoir et des livraisons clients, ne permettent plus de préserver le fonds de commerce", écrit le groupe dans un communiqué.

"Le fonctionnement de l'abattoir et la livraison des clients étaient pourtant essentiels à la réussite du projet de reprise et à une amélioration potentielle des conditions sociales de l'offre", poursuit le groupe, qui se dit "convaincu d'avoir oeuvré ces derniers jours dans l'intérêt général et conscient des difficultés liées au projet, notamment en raison de son impact sur l'emploi".

Deux à trois cents salariés d'AIM ont manifesté vendredi sous la pluie leur colère et leur détermination à sauver leur abattoir à Sainte-Cécile (Manche), au lendemain de l'annonce des offres de reprise de leur entreprise qui pourrait entraîner la suppression d'environ 400 emplois sur 600 tous sites confondus.

Offres examinées le 6 mars

AIM a deux sites principaux: Sainte-Cécile et Antrain, en Ille-et-Vilaine, qui emploie 179 salariés. Le site breton fait l'objet de deux offres, l'une conservant 71 salariés, l'autre 107.

La société Declomesnil (viande de porc) proposait de reprendre le site de Sainte-Cécile aux côtés de Sofiprotéol, poids-lourd des huiles et protéines végétales, en reprenant 118 salariés sur les 397 employés sur le site. Les repreneurs avaient jusqu'à mercredi minuit pour déposer des offres.

Le tribunal de commerce de Coutances, qui a prononcé le 6 janvier le redressement judiciaire d'AIM, les examinera le 6 mars.

D. L. avec AFP