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Alcatel-Lucent: 900 emplois supprimés et deux usines fermées en France

Alcatel-Lucent va supprimer 15.000 postes dont 900 en France.

Alcatel-Lucent va supprimer 15.000 postes dont 900 en France. - -

Michel Combes a confirmé le plan de réorganisation qui doit mener à la suppression de 15.000 emplois dont 900 en France. Les usines de Rennes et Toulouse vont aussi être fermées.

Alcatel-Lucent a décidé une nouvelle fois de tailler dans les effectifs. L'équipementier télécoms, qui tente de sortir de la crise depuis plusieurs années, va annoncer ce mardi 8 octobre aux organisations syndicales, de nouvelles coupes claires dans le cadre du plan de réorganisation lancé par son nouveau patron, Michel Combes.

Selon des chiffres dévoilés hier soir dans la presse, l'équipementier qui emploie 72.000 personnes dans le monde, prévoit la suppression de 15.000 postes et en parallèle la création de 5.000 autres.

En France, 900 départs sont prévus, soit 10% des effectifs, et 900 autres seront touchés, par le biais de mutations.

Les sites de Toulouse et Rennes condamnés

Michel Combes a confirmé ces informations, dans une interview au Monde. Il a ainsi précisé que ce sont principalement les fonctions de support, administratives et commerciales qui seront touchées dans l'Hexagone, la R&D étant davantage préservée que dans d'utres parties du monde.

Par ailleurs, sur les 13 sites que possède Alcatel-Lucent en France, deux vont être fermés. Il s'agit de celui de Toulouse (Haute-Garonne) et de Rennes (Ille-et-Vilaine).

"Aux collaborateurs de ces sites, il sera proposé d'évoluer vers d'autres sites du groupe, ou de retrouver, avec notre aide, une activité au sein du bassin d'emploi local", a précisé Michel Combes.

Le coût social de la "transformation industrielle" annoncée

Ces nouvelles suppressions s'ajoutent 5.000 déjà prévues dans le monde dans un précédent "plan d'amélioration de la performance pour l'année 2013", dévoilé en juin.

Le plan Shift 2013-2015 doit permettre au groupe de réaliser "une transformation industrielle", en passant "d'un généraliste des équipements de télécommunications à un spécialiste industriel des réseaux IP (sur internet) et de l'accès très haut-débit mobile et fixe, deux activités essentielles aux réseaux de nouvelle génération", avait alors expliqué Michel Combes.

Ces annonces "sont cohérentes d'un point de vue économique dans le cadre du plan Shift, mais la vraie question que ça pose, elle est politique, elle est au gouvernement qui devra trouver une solution pour gérer la situation", commente la même source syndicale.

D. N. avec AFP et Brune Daudré (vidéo)