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Emploi

Amazon: une grève solidaire des deux côtés de l'Atlantique

Un millier de salariés d'Amazon.de se sont mis en grève ce 16 décembre, rejoints par ceux du siège du groupe à Seattle, aux Etats-Unis.

Un millier de salariés d'Amazon.de se sont mis en grève ce 16 décembre, rejoints par ceux du siège du groupe à Seattle, aux Etats-Unis. - -

Le front de grève s'est d'abord installé en Allemagne, où les salariés réclament une revalorisation des salaires ce 16 décembre. Par solidarité, des employés du siège du groupe aux Etats-Unis débrayent eux-aussi.

C’est la grève ce lundi 16 décembre chez Amazon en Allemagne. Un millier de salariés sur les 9.000 employés du géant de la vente en ligne sur trois sites outre-Rhin pourrait cesser le travail selon le syndicat des services Verdi, à l'initiative de la mobilisation.

Parallèlement, aux Etats-Unis une manifestation est également prévue ce même jour devant le siège d’Amazon à Seattle. Un mouvement décidé par solidarité avec les grévistes allemands.

Seule une manifestation symbolique devant le quartier général d’Amazon à Seattle, mais le symbole est fort. C’est la première du genre, dont le seul motif est de saluer la première grève chez Amazon dans le monde.

Des salariés traités comme des robots

Ce mouvement en Allemagne se place dans le sillage d’un autre qui a commencé au printemps dernier. Devant le siège mondial aux Etats-Unis, on retrouve des grévistes allemands qui ont fait le voyage, mais aussi des représentants des syndicats américains Teamster et le Syndicat des employés des services.

L’Allemagne est le second plus gros marché Amazon au monde après les Etats-Unis. Cette grève a pour objectif une revalorisation des salaires. Mais les revendications concernant les conditions de travail ne sont pas loin, comme celles sur le statut des salariés, que les syndicats estiment traités comme des robots.

L’annonce très spectaculaire par Amazon la semaine dernière à propos de l'utilisation future de drones pour livrer les colis tombe assez mal de ce point de vue. Si le groupe de Jeff Bezos donne l’impression qu’il veut se débarrasser des êtres humains en tant que travailleurs, les êtres humains en tant que consommateurs risquent de ne pas apprécier.

Jean-Bernard Cadier correspondant à New York