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Les ambitions musclées de La Redoute

Les repreneurs espèrent finaliser la cession de La Redoute fin mai.

Les repreneurs espèrent finaliser la cession de La Redoute fin mai. - -

Les repreneurs ont présenté, ce mercredi 16 avril, leur nouveau plan. Ils ont souligné les moyens mis en œuvre pour y arriver.

Les repreneurs de La Redoute ont présenté, ce mercredi 16 avril, leurs ambitions pour redresser la barre. Nathalie Balla et Eric Courteille ont présenté ce projet intitulé "La Nouvelle Redoute", espérant donner un élan salvateur à leur entreprise malmenée, ancien fleuron du groupe Kering qui s'en sépare pour un euro afin de se recentrer sur le luxe.

"On a vraiment un beau projet et les moyens de le mettre en oeuvre", martèle Eric Courteille. Soit presque un demi-milliard d'euros, mis sur la table par Kering: 315 millions pour la transformation, et 180 millions pour le volet social.

Après des négociations difficiles sur le socle de mesures sociales destinées à accompagner la suppression de 1.178 postes dans le cadre du projet de cession, les repreneurs espèrent finaliser la cession fin mai.

L'une des priorités de la transformation de La Redoute est d'associer les salariés, déchirés par la décision de signer ou non le protocole d'accord, en leur proposant d'entrer au capital d'une société qui chapeautera à la fois La Redoute et Relais Colis.

La participation se fera au travers d'un fonds commun de placement (FCPE). La nouvelle entité sera détenue à 51% par Nathalie Balla et Eric Courteille et les 49% restants répartis entre 50 managers clés et le fonds.

Disparition du gros catalogue

"La marque est numéro un sur l'indicateur de confiance, c'est un atout majeur de notre plan de transformation", avance Nathalie Balla. Avec une base d'environ 10 millions de clients et 73% de son chiffre d'affaires réalisés en 2012 sur ses marques propres, La Redoute compte renforcer sa position de premier site de vente en ligne et mobile pour l'habillement et la maison.

La Redoute, qui a déjà relégué les catégories Grand Electroménager et Sport à un simple accueil de marques sur sa plateforme, souhaite se concentrer sur un coeur de vente: l'habillement femme et enfant, le linge de maison et l'ameublement, en s'appuyant sur ses propres marques.

Et si la disparition du "gros catalogue" est programmée pour l'automne-hiver 2015, le "papier" ne disparaîtra toutefois pas complètement, à la différence du concurrent 3 Suisses qui passe au tout internet.

Surtout, les repreneurs vont injecter 80 millions d'euros pour transformer et simplifier le modèle opérationnel, avec un nouvel outil logistique pour la mi-2016 qui lui permettra notamment de traiter des commandes en 2 heures, contre presque deux jours actuellement, et augmenter les capacités de traitement de 160.000 à 400.000 petits articles.

D. L. avec AFP