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Areva mise sur la sûreté nucléaire pour se relancer

Fukushima a entraîné un manque à gagner pour Areva, mais aussi l'ouverture de nouveaux marchés.

Fukushima a entraîné un manque à gagner pour Areva, mais aussi l'ouverture de nouveaux marchés. - -

Pour compenser le manque à gagner dû à des annulations de commandes, le géant français se positionne sur de nouveaux marchés. Comme ceux de la sécurité des installations nucléaire et de l’allongement de la durée de vie des réacteurs.

Areva a enregistré des annulations de commandes pour 940 millions d’euros, à la suite de l’incident de Fukushima, a annoncé le groupe français, lundi 4 mars. Le Japon ne représentait plus que 5% du chiffre d’affaires d’Areva en 2012, contre 8% en 2011.

Pour redresser la barre, le groupe s’est positionné sur un nouveau marché, celui de la sécurité nucléaire. La nouvelle offre, baptisée "Safety Alliance", qui fournit des analyses de sûreté, a rapporté 172 millions d’euros de commandes fin 2012. Areva est intervenu sur plus de 200 réacteurs dans 16 pays, soit la moitié du parc nucléaire mondial.

Et pour 2013, Areva s’attend à un carnet de commandes d’environ 200 millions d’euros supplémentaires. "Nous avons la volonté de positionner Areva comme un interlocuteur de référence dans le domaine de la sûreté des installations nucléaires, et ce sur l'ensemble des réacteurs, que nous les ayons construits ou pas", a déclaré Luc Oursel, président du directoire, lors d’une conférence de presse.

La prolongation de la durée de vie

Autre domaine de compétences vers lequel se tourne le groupe français : le prolongement de la durée de vie des centrales. Avec le vieillissement du parc mondial, les demandes d’autorisation de fonctionnement au-delà de 30 ans devraient se multiplier.

"Nous allons lancer une nouvelle initiative, Forward Alliance, destinée à assurer la continuité de l'exploitation de la flotte existante", a annoncé Luc Oursel. Environ 150 réacteurs devraient bénéficier d’une extension de leur licence dans les dix ans à venir.

Enfin, Areva espère aussi enregistrer dix nouvelles commandes d’EPR d’ici fin 2016, malgré les lourds problèmes et les retards que connaît actuellement ce type de réacteurs.

Audrey Dufour avec agences