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Arnaud Montebourg : "Renault doit réinvestir en France"

Arnaud Montebourg a ménagé ses critiques envers PSA

Arnaud Montebourg a ménagé ses critiques envers PSA - -

Invité vendredi 18 janvier de BFMTV et RMC alors que l'industrie automobile française traverse une nouvelle passe difficile, le ministre du Redressement productif est revenu sur les suppressions d'emplois chez Renault et PSA.

"Nous voulons qu'il n'y ait ni licenciement ni plan social". C'est ainsi que le ministre du Redressement productif, invité ce vendredi de BFMTV et RMC, a jugé les suppressions de postes annoncés chez Renault cette semaine.

D'ailleurs, a ajouté Arnaud Montebourg, "Renault propose un gel des embauches. C'est une moins mauvaise solution pour préserver l'outil industriel". Une façon pour lui de faire la différence avec PSA qui est également aux prises avec des suppressions d'emplois. Concernant une entreprise privée, le ministre a refusé de commenter la situation chez PSA, rappelant tout de même que l'Etat, en contrepartie de la garantie de 7 milliards d'euros accordée à la banque du constructeur, "devait être associé à toute décision stratégique".

Revenant sur Renault dont l'Etat détient toujours 15% du capital, il a confié que le PDG du groupe, Carlos Ghosn, lui a donné son accord "pour que Nissan mette du travail sur les chaines de montages françaises du groupe". "C'est cela une association", a-t-il lancé. "Renault doit réinvestir en France", a-t-il également affirmé.

Relocalisations

Concernant le rôle de la puissance publique dans la politique industrielle, Arnaud Montebourg a estimé : "l'Etat est de retour". Une façon pour lui de rappeler qu'il était favorable voici quelques semaines à une nationalisation temporaire d'Arcelor-Florange.

" Il ne faut rien se refuser. Nous avons à imaginer des solutions volontaires", a-t-il lancé ce vendredi à propos de l'intervention de l'Etat. Sur ce sujet, il s'est déclaré favorable au vote de la proposition de loi socialiste sur la vente des entreprises rentables. "Il faut que ce projet aboutisse", mais il s'est gardé de donner une date précise pour ce faire.

Il a aussi appelé de ses voeux la relocalisation d'entreprises françaises dans l'Hexagone. " Déjà trente entreprises ont fait le choix de revenir", a-t-il affirmé, comme Smoby qui a rapatrié sa production de jouets de Chine et de Roumanie. " Le point d'appui pour ces relocalisations, c'est le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi". D'ailleurs pour le ministre, "la France est très compétitive".

Patrick Coquidé