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Pour Bernard Arnault, il faut redorer le blason des entrepreneurs en France

Bernard Arnault donne une interview au Monde jeudi 11 avril

Bernard Arnault donne une interview au Monde jeudi 11 avril - -

Dans un entretien au Monde daté de jeudi 11 avril, le PDG de LVMH estime que l'image des entrepreneurs est mauvaise en France. Il affirme également la nécessité de lutter contre les paradis fiscaux et dit renoncer à la nationalité belge.

"Il faut faire en sorte que les entrepreneurs soient mieux compris". Dans une interview au Monde daté de jeudi 11 avril, Bernard Arnault, PDG de LVMH, estime que le vrai problème de la France aujourd'hui est que les entrepreneurs sont "relativement mal vus". Pourtant "la croissance ne peut venir que des décisions individuelles des chefs d’entreprise".

Il insiste, créant même la surprise en soutenant un gouvernement de gauche : "cela n'a pas toujours été le cas. Quand Pierre Bérégovoy était ministre de l'Economie de François Mitterrand, l'entrepreneur était considéré comme un héros national".

Baisser les prélèvements

Bernard Arnault affirme quand même que ce problème d'image n'est pas la seule difficulté du pays. Il estime que les prélèvements sont trop élevés. "Pour redynamiser l'économie, il faut les alléger". Selon lui, le gouvernement aurait dû reprendre à son compte l'intégralité du rapport Gallois.

Mais pour Bernard Arnault, la vraie manière de relancer la croissance en France comme en Europe, serait de baisser la dette et les dépenses publiques. "Le monde est reparti en croissance. L’Europe n’est plus le centre du monde, et sa croissance est aujourd’hui freinée par le poids des dépenses publiques et de la dette".

Rebondissant sur l'actualité de ces derniers jours, le patron de LVMH affirme la nécessité de lutter contre les paradis fiscaux, en engageant une harmonisation fiscale au niveau européen.

Le titre de l'encadré ici

|||Bernard Arnault renonce à la nationalité belge:

Le patron de LVMH a aussi indiqué qu'il renonçait à demander la nationalité belge, alors que la révélation de cette démarche en septembre avait suscité un tollé en plein débat sur la taxation et l'exil fiscal des plus fortunés.

"J'ai sous-estimé l'impact de cette démarche, dont on m'avait assuré, par ailleurs, qu'elle se ferait dans la plus grande discrétion. J'ai à plusieurs reprises expliqué que je resterais résident en France et que je continuerais d'y payer mes impôts. En vain: le message n'est pas passé. Aujourd'hui, j'ai décidé de lever toute équivoque. Je retire ma demande de nationalité belge", a-t-il déclaré.

Diane Lacaze