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BPI: le préfinancement du CICE a démarré "à plein régime"

Le CICE sera maintenu pour 2014 et 2015.

Le CICE sera maintenu pour 2014 et 2015. - -

La campagne de préfinancement du Crédit d'impôt compétitivité emploi a démarré le 1er janvier. 3.000 sociétés ont bénéficié du préfinancement.

Le préfinancement du CICE démarre bien. La Banque publique d'investissement a annoncé, ce vendredi 7 mars, que la campagne 2014 de préfinancement du Crédit d'impôt compétitivité emploi avait démarré "à plein régime" depuis le 1er janvier.

"Depuis le 1er janvier, 3.000 sociétés ont bénéficié du préfinancement de leur CICE, un chiffre à comparer aux 12.000 sociétés de la totalité de l'année 2013 (pour un montant de 800 millions d'euros)", a-t-elle ajouté.

Bpifrance souligne qu'elle s'est fixé un objectif d'1,2 milliard en 2014, alors que le gouvernement vient d'annoncer le maintien du CICE pour 2014 et 2015 au moins.

"Les entreprises et les PME en particulier plébiscitent ce moyen simple et rapide d'accéder à un financement court terme peu onéreux", a déclaré Joël Darnaud, directeur exécutif en charge du réseau et de l'activité cofinancement de Bpifrance.

"Le préfinancement du CICE devient un outil majeur du renforcement de la trésorerie des PME", a-t-il ajouté.

Cice bien accepté par les entreprises

Le nombre croissant d'entreprises recourant au préfinancement du CICE, qui leur permet de devancer le paiement de cette aide sans attendre de clore leur exercice fiscal, est un indice de l'attachement des sociétés à ce crédit d'impôt.

Si le CICE avait été critiqué lors de son lancement en 2013 pour sa complexité, il est désormais bien accepté par les entreprises qui s'opposent à son éventuelle suppression dans le cadre du Pacte de responsabilité annoncé par le président François Hollande, lequel a promis un coup de pouce de 30 milliards d'euros aux entreprises.

Le gouvernement s'achemine vers un maintien du CICE qui, à pleine puissance, pèse 20 milliards d'euros et devrait flanquer le dispositif d'un allègement de charges de 10 milliards d'euros, dont les modalités ne sont pas encore arrêtées.

Le débat porte désormais sur l'affectation de ces 10 milliards d'euros. Ils pourraient être concentrés sur le secteur des bas salaires, soit l'option la plus créatrice d'emplois, qui a les faveurs de beaucoup au sein du gouvernement. Mais dans le milieu patronal, beaucoup plaident pour un coup de pouce également à destination des entreprises de pointe, qui versent des salaires élevés.

D. L. avec AFP