BFM Business
Emploi

Le burn-out bientôt reconnu comme maladie professionnelle?

Pour l'instant, les travailleurs victimes de burn-out doivent se tourner vers la sécurité sociale.

Pour l'instant, les travailleurs victimes de burn-out doivent se tourner vers la sécurité sociale. - -

A l'occasion de la semaine de la qualité de vie au travail, du 16 au 20 juin, BFM Business a interrogé des victimes du burn-out, cet épuisement professionnel qui concernerait 3,2 millions de personnes en France.

Les syndicats veulent faire reconnaître le burn-out comme une maladie professionnelle. Pour l'instant, les salariés qui souffrent de cet état de fatigue élevé lié à leur emploi peuvent uniquement s'appuyer sur une indemnisation de la sécurité sociale.

C'est notamment le cas de Dominique, salarié d'une banque que BFM Business a rencontré à l'occasion de la semaine de la qualité de vie au travail. Depuis qu'il a "craqué" physiquement, il y a un an et demi, il mène une bataille juridique contre son employeur, qui ne s'estime pas responsable de ses problèmes de santé.

Pour Dominique, pourtant, la responsabilité ne fait aucun doute: "On dort mal, on pense sans cesse au travail, on cherche des solutions sans arrêt. A un moment, c'est le corps qui dit stop", raconte-t-il. Son médecin a d'ailleurs diagnostiqué un épuisement lié à un excès de travail.

13% des travailleurs français sont touchés

L'enjeu est de taille pour les employeurs, puisque 13% des employés français seraient touchés par le burn-out, et qu'en tout, 3,2 millions de Français seraient concernés. L'enjeu: entre 1 et 2 milliards d'euros.

Si elle est tenue pour responsable, l'entreprise devra payer "la totalité des soins liés au burn-out, du premier jour d'arrêt jusqu'à la fin: les indemnités journalières, les soins, les prises en charge en psychothérapie s'il y a besoin", énumère Martine Keryer, secrétaire nationale santé au travail à la CFE-CGC.

Cette syndicaliste se bat pour que le burn-out soit reconnu comme maladie professionnelle. Dans le cas de Dominique, la Justice décidera en septembre si, oui ou non, son burn-out était un accident du travail.

Dorothée Balsan