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Ces sujets qui restent encore difficiles à aborder au travail

La stratégie de l'entreprise reste délicate à aborder entre collègues

La stratégie de l'entreprise reste délicate à aborder entre collègues - Yoel Ben Avraham - Flickr - CC

Augmentations, promotions, résultats économiques sont autant de thèmes dont les salariés discutent difficilement dans leur milieu professionnel, selon un sondage Harris interactive publié ce lundi 15 juin.

Si les salariés, en grande majorité, arrivent plutôt aisément à parler 'business" au sein de leur entreprise, il reste des thèmes qui sont plus difficiles à aborder que d'autres. C'est ce que révèle une étude publiée ce lundi 15 juin et réalisée par Harris interactive pour l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) à l'occasion de la semaine pour la qualité de vie au travail.

Les sujets les plus difficiles à aborder sont ceux qui ont trait à la stratégie de l'entreprise et à la rémunération. Plus de six salariés sur dix (62%) ont ainsi le sentiment de ne pas pouvoir aborder la politique de ressources humaines (salaires, primes, promotions, etc.), les résultats économiques de l'entreprise (55%) ou encore la stratégie (54%). 

Des discussions pas si aisées

En outre, l'étude montre que 24% des salariés disent discuter "plutôt difficilement" du contenu de leur travail, de ses enjeux ou encore des conditions dans lesquelles ils l'exercent dans leur entreprise ou administration et 7% "très difficilement".

A l'inverse, ils sont 50% à en parler "plutôt facilement" et 18% "très facilement". Côté interlocuteurs sur ces thématiques, ce sont les collègues de travail qui sont privilégiés, 91% des salariés estimant pouvoir parler à ceux de leur service et 80% à ceux des autres services, devant le supérieur hiérarchique direct (73%) puis les représentants du personnel (70%).

La direction de l'entreprise n'est vue comme un interlocuteur potentiel que par 44% des personnes interrogées.

Les salariés sont aussi quasi unanimes (94%) à se dire favorables à des espaces de discussion, dont la création était encouragée par l'accord national interprofessionnel de 2013 sur la qualité de vie au travail. Mais seuls 23% disent bénéficier de tels espaces pour s'exprimer sur leur travail, ses finalités ou les conditions de travail.

(*)L'enquête a été réalisée en ligne du 23 mars au 1er avril auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes, selon la méthode des quotas.

J.M. avec AFP