Ces sujets qui restent encore difficiles à aborder au travail
Si les salariés, en grande majorité, arrivent plutôt aisément à parler 'business" au sein de leur entreprise, il reste des thèmes qui sont plus difficiles à aborder que d'autres. C'est ce que révèle une étude publiée ce lundi 15 juin et réalisée par Harris interactive pour l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (Anact) à l'occasion de la semaine pour la qualité de vie au travail.
Les sujets les plus difficiles à aborder sont ceux qui ont trait à la stratégie de l'entreprise et à la rémunération. Plus de six salariés sur dix (62%) ont ainsi le sentiment de ne pas pouvoir aborder la politique de ressources humaines (salaires, primes, promotions, etc.), les résultats économiques de l'entreprise (55%) ou encore la stratégie (54%).
Des discussions pas si aisées
En outre, l'étude montre que 24% des salariés disent discuter "plutôt difficilement" du contenu de leur travail, de ses enjeux ou encore des conditions dans lesquelles ils l'exercent dans leur entreprise ou administration et 7% "très difficilement".
A l'inverse, ils sont 50% à en parler "plutôt facilement" et 18% "très facilement". Côté interlocuteurs sur ces thématiques, ce sont les collègues de travail qui sont privilégiés, 91% des salariés estimant pouvoir parler à ceux de leur service et 80% à ceux des autres services, devant le supérieur hiérarchique direct (73%) puis les représentants du personnel (70%).
La direction de l'entreprise n'est vue comme un interlocuteur potentiel que par 44% des personnes interrogées.
Les salariés sont aussi quasi unanimes (94%) à se dire favorables à des espaces de discussion, dont la création était encouragée par l'accord national interprofessionnel de 2013 sur la qualité de vie au travail. Mais seuls 23% disent bénéficier de tels espaces pour s'exprimer sur leur travail, ses finalités ou les conditions de travail.
(*)L'enquête a été réalisée en ligne du 23 mars au 1er avril auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes, selon la méthode des quotas.